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NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction.

L’église de Bierville, dans ses parties les plus anciennes, est sans nul doute le plus vieil édifice du village: 250 ans environ. Il a existé une autre église de Bierville construite   au   cœur   du   Moyen   Âge, probablement au même emplacement. La première source faisant état de son existence date du XIIIe siècle: il s’agit d’un «pouillé» de l’archidiocèse de Rouen désignant l’église de Bierville parmi les six églises du doyenné de Ry dont le patron est l’abbé du monastère du Bec-Hellouin.

Aucune source ne mentionne la date de la construction de la première église de Bierville, non plus que celle de sa concession à cette abbaye du Bec fondée vers le milieu des années 1030 par un chevalier, Herluin ou Hellouin, qui l’a doté sur ses propres biens et s’y est retiré pour en devenir le premier abbé. 

L’abbé du Bec restera jusqu’au XVIIIe siècle le «gros décimateur» de Bierville , mais un seigneur de Bierville se dit, au milieu du XVIIIe siècle, seigneur et «patron» de Bierville. 

Nous   n’avons   aucune   description de la première (ou   des   premières) église(s) de Bierville, mais le petit nombre de paroissiens – vingt-huit – chiffré par le pouillé du XIIIe siècle   laisse   présumer   que   la   construction   originelle,   d’apparence   romane vraisemblablement,   devait   être   de   taille   assez   réduite. 

Entre 1627 et 1662  Jacques deBaudouin, seigneur de Boissay, de Bierville et de Chef-de-l’Eau,  donne des terres et des sommes (1200 livres tournois) aux charges de faire dire des messes pour le repos de son âme et de celles de ses proches. 

Des documents des années 1760 laissent entendre qu’entre 1760 et 1766 l’ancienne église a été détruite et remplacée par une nouvelle église. Un texte du début des années 1760 évoque l’état de délabrement de l’église ancienne. Le 25 mars 1766, la nef de l’actuelle église est considérée comme achevée : elle est plus   petite   que   celle d’aujourd’hui: un peu plus de vingt mètres de longueur, avec un chœur moins long qu’aujourd’hui   éclairé   par   quatre   baies,   avec   une   nef   percée   de   huit   baies   (très probablement rectangulaires à l’origine, comme celles du chœur), dont le mur extérieur offre, sur une hauteur de trois mètres et sur une longueur d’un peu plus de vingt mètres, une jolie alternance de pierres de taille (dans les bas), de bandes de briques et de silex; avec enfin une façade relativement étroite (moins de huit mètres, comme aujourd’hui),faite d’alternance de pierre de taille et de silex, puis, dans les hauts, de briques et de silex. Cette façade était moins haute que celle d’aujourd’hui, et les traces de délimitation de l’œuvre originelle et de son rajout postérieur, principalement en briques, montrent que le toit du XVIIIe siècle était encore plus pentu que l’actuel. 

La façade d’aujourd’hui est simple, percée de deux oculi et d’un vitrail en demie lune, ornée en son sommet d’une croix de pierre et, de part et d’autre de la grande porte, de pilastres et d’une épaisseur de briques adossés au mur. 

Le lien rattachant Bierville au Bec-Hellouin disparut dès les premiers mois révolutionnaires. L’église finit par être désaffectée et son presbytère vendu, comme nombres d’autres biens du clergé. 

L’édifice   porte la   trace   évidente   d’une surélévation de la façade, d’une surélévation en briques des murs de la nef et du premier chœur avec création d’arcs brisés pour les baies, enfin d’une extension vers l’est avec la création de deux nouvelles baies éclairant un chœur rallongé, et l’adjonction d’une sacristie. Ces travaux furent certainement effectués dans le courant du XIXe siècle

L’église de Bierville a été construite selon un plan allongé à chevet plat. La façade occidentale de l’église est percée d’une grande porte surmontée d’un vitrail en demi lune. Deux pilastres et une corniche encadrent la porte. Deux oculi sont percés dans la partie supérieure de la façade, sommée d’une croix en pierre. 

La nef comprend quatre travées, chacune percée de deux baies en arc brisé. Le clocher dont la base carrée supporte la flèche polygonale est situé dans la partie occidentale de la nef.

Six ouvertures permettent à la lumière d’entrer dans le chœur de l’église, flanqué d’une sacristie. Les charpentes à double pente sont recouvertes d’ardoise. Une clôture de mur et de haies entoure l’église ainsi que son cimetière. 

Le projet en images