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ALLIANZ FRANCE & LE PLUS GRAND MUSÉE DE FRANCE 2025 – DROM-COM Amériques

le projet

Du 19 septembre 2024 au 31 janvier 2025, Allianz France et la Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français vous ont proposé pour la quatrième fois de participer à une chasse au trésor exceptionnelle, à travers tout le territoire : celle du Plus Grand Musée de France.

Les salariés et les Agents Généraux Allianz France, ainsi que le grand public, ont identifié plus de 300 œuvres ayant besoin d’une restauration.

Les objets, après vérification de leur éligibilité, ont été présentés à un jury, composé de représentants d’Allianz France et de la Sauvegarde de l’Art Français. Ce jury a présélectionné deux ou trois œuvres par région afin d’établir une liste d’œuvres finalistes. Ces dernières ont été choisies pour la rareté de leurs qualités artistiques et le niveau d’urgence de la restauration.

RAPPEL DES RÈGLES DU JEU

  • Ces listes régionales sont soumises au vote du public pendant trois semaines : du mars au 23 mars (fin de vote dans la nuit du 23 au 24 mars, à minuit, heure métropolitaine).
  • Une œuvre par région sera retenue : 13 en métropole et 3 en Outremer, soit seize objets au total.
  • Chaque restauration des œuvres gagnantes sera financée par la remise d’un prix de 8.000 € de la part d’Allianz France.

Découvrez à présent les trois projets en lice dans les DROM-COM Amériques et votez pour votre œuvre favorite !

Bon vote !

Ecomusée de Marie-Galante, Guadeloupe - Maquette et dessins

L’Écomusée de Marie-Galante est un établissement unique en Guadeloupe et dans les Petites Antilles, créé pour préserver et valoriser le patrimoine culturel de l’île. Il se compose de plusieurs sites, dont l’habitation Murat et l’habitation Roussel-Trianon, classées Monuments Historiques, ainsi que le site de la mare au punch et les vestiges de l’usine Dorot. Ce musée, le premier du genre en Guadeloupe, présente une riche collection issue de l’enquête ethnologique menée entre 1975 et 1981. Il permet de découvrir la vie traditionnelle de Marie-Galante à travers des objets du quotidien, des témoignages et des savoir-faire populaires, et il est un centre dynamique pour l’histoire et la culture de l’île.

Les œuvres 

L’Écomusée de Marie-Galante conserve plusieurs objets emblématiques, dont un ancien bateau de procession utilisé lors de la fête des marins-pêcheurs de Capesterre. Acquis en 1982, ce modèle réduit, bien que dégradé, reste une pièce majeure de la collection. Il représente un important témoignage de la culture locale, où il était porté en procession pour bénir les bateaux et la mer.

Le musée possède également cinq dessins à l’encre de Chine réalisés par Armand Baptiste, un artiste autodidacte de Marie-Galante. Ces dessins, commandés par l’ethnologue André Laplante en 1978, illustrent des scènes traditionnelles de la vie locale, comme les jeux ou le travail agricole. Ces oeuvres capturent l’essence des pratiques et des personnages marquants de l’île, comme le portrait de Jean Souris, une figure locale légendaire.

La restauration 

Le bateau de procession présente des signes évidents de dégradation : peinture écaillée, voiles déchirées, bien qu’il conserve sa coque, sa mâture et son brancard de portage. Afin de le réintégrer à l’exposition permanente, il nécessite une restauration complète pour retrouver son aspect originel. Quant aux dessins d’Armand Baptiste, ils ont été endommagés par l’humidité lors du cyclone Hugo en 1989. Ils souffrent de taches, déchirures et déformations et demandent une restauration minutieuse, ainsi qu’un encadrement protecteur adapté pour garantir leur conservation à long terme.

  • Artiste : anonyme
  • Type : maquette en bois polychrome
  • Dimensions : 240 cm x 170 cm
  • Date : ?
  • Lieu de conservation : écomusée de Marie-Galante, Guadeloupe
  • Artiste : Armand Baptiste
  • Type : dessin à l'encre de chine sur papier
  • Dimensions : 110 cm x 75 cm
  • Date : 1978
  • Lieu de conservation : écomusée de Marie-Galante, Guadeloupe

Musée Saint-John Perse, Point-à-Pitre, Guadeloupe - Philoctète

Le musée Saint-John Perse, situé à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, est une institution culturelle inaugurée en 1987, dédiée à Alexis Léger, alias Saint-John Perse, poète et diplomate guadeloupéen lauréat du Prix Nobel de
littérature en 1960. Ce musée unique en Guadeloupe est installé dans une maison coloniale du XIXe siècle, typique de l’architecture créole, et s’affirme à la fois comme un lieu de mémoire et un espace vivant engagé
dans les débats contemporains.

L’œuvre

Philoctète à l’île de Lemnos de Guillaume Guillon Lethière est un chef d’oeuvre néoclassique, réalisé en 1794, qui illustre un moment de solitude et de souffrance du héros de la guerre de Troie, Philoctète, abandonné sur l’île de Lemnos. Le tableau s’inscrit dans le courant néoclassique, avec une composition sobre et une lumière dramatisée qui accentuent la douleur du personnage. Lethière, peintre d’origine guadeloupéenne, choisit un modèle créole pour Philoctète, en la personne du Général Dumas, un ami du peintre, ce qui confère à l’œuvre une dimension locale
forte. L’utilisation de plantes tropicales, telles que le génipa et les cactus raquette, montre l’attachement de l’artiste à ses racines caribéennes.

L’oeuvre a été acquise en 2003 par le musée, enrichissant ainsi la collection. Il est à noter que l’oeuvre faisait partie de la collection de Lucien Bonaparte dès 1804, ce qui en fait une pièce d’histoire de
l’art mais aussi un témoignage important du lien entre l’Europe et les Antilles au XIXe siècle. La date de sa réalisation, 1794, coïncide avec la première abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, ce qui renforce son caractère symbolique et son importance pour la Guadeloupe.

Bien que le châssis ait été restauré en 2007, la toile, recouverte d’un vernis assombri avec le temps, empêche de percevoir pleinement les subtilités du dessin et les couleurs d’origine. Une restauration permettrait non seulement de retrouver la lumière et les contrastes voulu par Lethière, mais aussi de préserver cette pièce maîtresse pour les générations futures. Au-delà de la préservation d’un chef-d’oeuvre
artistique, cette démarche symbolise l’importance de l’oeuvre pour la Guadeloupe, en particulier en tant que témoignage d’une époque charnière, marquée par la première abolition de l’esclavage en 1794.

  • Artiste : Guillaume Guillon Lethière
  • Type : huile sur toile
  • Dimensions : inconnues
  • Date : 1794
  • Lieu de conservation : Musée Saint-John Perse, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe (97)

Musée de Brigantin, Saint-Barthélémy - Urne d’August Nyman

Saint-Barthélemy, une île des Caraïbes au patrimoine riche et diversifié, mêle influences coloniales et culture locale dans un paysage à la fois sauvage et raffiné. Son histoire est marquée par des luttes pour la liberté et la préservation de son identité, des valeurs incarnées par l’urne d’August Nyman, un symbole fort de courage et d’unité.

L’œuvre 

L’urne funéraire d’August Nyman, érigée au fort Gustav III, est un monument emblématique de l’histoire de Saint-Barthélemy. Né en 1779 à Stockholm, Nyman arrive sur l’île en 1802 comme caporal de la garnison suédoise, dans un contexte de transition après le départ des Britanniques et les troubles politiques qui marquent cette époque. En 1810, lors d’une mutinerie liée à la dissolution d’une milice locale, Nyman empêche un massacre en refusant de tirer sur des manifestants, protégeant ainsi Gustavia et affirmant son rôle de protecteur de la ville. Cette action lui vaut reconnaissance, et il est promu lieutenant avant de décéder en 1814.

Pour honorer sa mémoire, une urne funéraire est réalisée par le sculpteur suédois Johan Nicklas Bystrom et financée par les habitants de Gustavia. Cette oeuvre, classée Monument Historique en 1977, symbolise le courage et la liberté, des valeurs fondamentales incarnées par Nyman. L’urne, sculptée dans le marbre, présente des éléments hautement symboliques : un bas-relief représentant deux anges, avec l’inscription émouvante rappelant l’unité des hommes dans la douleur, ainsi qu’une figure allégorique de la déesse des Indes occidentales, symbolisant la
médecine, le commerce et la liberté, accompagnée d’un esclave agenouillé lui offrant de la canne à sucre. Cette scène évoque l’histoire coloniale de l’île tout en soulignant les luttes pour l’émancipation.

La restauration

L’urne nécessite une restauration urgente pour préserver sa beauté et son intégrité. Sa cloche, un élément clé de l’oeuvre, est ébréchée, ce qui altère son aspect original et sa symbolique. De plus, l’urne elle-même présente des impacts de plomb. Une intervention de restauration s’avère donc essentielle pour réparer ces dommages et assurer la pérennité de l’urne.

  • Artiste : Johan Nicklas Bystrom
  • Type : sculpture en marbre
  • Dimensions : inconnues
  • Date : 1817
  • Lieu de conservation : musée patrimonial de brigantin, saint-barthelemy (97)
  • Protection : classement en 1977

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