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ALLIANZ FRANCE & LE PLUS GRAND MUSÉE DE FRANCE 2025 – DROM-COM Océan Indien

Saint-Denis, la capitale de l’île de La Réunion, est une ville au riche patrimoine historique et culturel. Le musée Léon Dierx, situé à Saint-Denis, est l’un des plus anciens musées de La Réunion, fondé en 1855 en tant que Muséum d’Histoire naturelle. Il abrite une vaste collection d’objets scientifiques et culturels, témoignant de l’histoire de l’île et de ses habitants.

L’œuvre 

Le portrait de Gustave Manès, réalisé par Alphonse Garreau, est une œuvre magistrale, peinte à l’huile sur toile, et mesurant 130 cm sur 97 cm. Cette grande toile, probablement créée entre 1832 et 1857, capture l’essence de Gustave Manès, une figure majeure de l’histoire de La Réunion. Il est représenté en pied, dans une pose fière et imposante, portant une redingote noire, un gilet blanc et une chemise à col haut, typiques de la mode bourgeoise du XIXe siècle. Ce portrait se distingue par sa composition intérieure, où Manès semble posé dans son bureau,
accoudé à un fauteuil devant un mobilier élégant. L’œuvre se caractérise par un réalisme prononcé, offrant une représentation fidèle et solennelle du personnage. Bien que l’oeuvre ne porte pas la signature de Garreau, une mention « peint par Garreau et réparé par Julien Blay » apparaît, indiquant une intervention de restauration en 1888 par un autre artiste réunionnais, Julien Blay. Ce portrait revêt une grande importance historique car il symbolise non seulement la figure de Gustave Manès, mais aussi l’implication de celui-ci dans la création du Muséum d’Histoire naturelle de La Réunion, où il a joué un rôle central dans la constitution des premières collections.

La restauration 

Le portrait de Gustave Manès est aujourd’hui dans un état de conservation préoccupant en raison de mauvaises conditions passées. La toile présente des manques, des déchirures et des galeries d’insectes, tandis que la couche picturale est usée et se soulève de manière généralisée. Un projet de restauration a été envisagé pour stabiliser l’œuvre, en remplaçant le châssis actuel par un modèle en aluminium
et en consolidant la toile. Cette restauration visera à redonner lisibilité à l’œuvre. Le portrait restauré serait exposé dans la galerie des personnages historiques du musée Léon Dierx, permettant à tous les visiteurs d’admirer cette œuvre iconique dans les meilleures conditions.

L’église Saint-Michel a été édifiée en 1845 à Petite-Terre, dans l’archipel de Mayotte. Elle a vu passer de nombreux ordres religieux, notamment les Spiritains, les Jésuites et les Capucins. Ces éléments religieux ont
joué un rôle clé dans la vie spirituelle et sociale de la population locale. L’association « Les Enfants de St Michel Mayotte » oeuvre actuellement pour préserver et restaurer cette église ainsi que d’autres bâtiments
religieux et le cimetière chrétien de Petite-Terre, afin de maintenir ce patrimoine intact pour les générations futures.

L’œuvre 

Les plaques de chancel de l’église Saint-Michel, vraisemblablement en fonte ou en fer forgé, étaient des éléments de clôture liturgique, destinés à délimiter l’espace sacré de l’église. La première plaque présente des motifs gothiques typiques du XIXe siècle, avec des arcs brisés et des rosaces, caractéristiques de l’architecture religieuse de cette époque.
Elle symbolisait la séparation entre la nef et l’autel, offrant une délimitation visuelle de l’espace liturgique. La seconde plaque, ornée d’une croix centrale accompagnée de motifs floraux et de figures religieuses, reflète également l’influence gothique avec des détails fins et des motifs inspirés des grandes cathédrales. Ces plaques sont de véritables témoignages de l’architecture sacrée et du décor liturgique du
XIXe siècle.

La restauration

Les deux plaques de chancel sont aujourd’hui gravement détériorées, en raison de leur exposition aux intempéries. La rouille et la corrosion visible indiquent une dégradation progressive du métal, et leur état général nécessite des travaux de conservation urgents. Il est essentiel de traiter la rouille, réparer les déformations et appliquer un nouveau revêtement protecteur pour préserver ces éléments décoratifs. De plus, des interventions spécifiques seront nécessaires pour redonner à ces
plaques leur éclat d’origine et garantir leur préservation à long terme, afin qu’elles continuent de témoigner de l’histoire religieuse et artistique de l’île de Mayotte.