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ALLIANZ FRANCE & LE PLUS GRAND MUSÉE DE FRANCE 2025 – Hauts-de-France

le projet

Du 19 septembre 2024 au 31 janvier 2025, Allianz France et la Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français vous ont proposé pour la quatrième fois de participer à une chasse au trésor exceptionnelle, à travers tout le territoire : celle du Plus Grand Musée de France.

Les salariés et les Agents Généraux Allianz France, ainsi que le grand public, ont identifié plus de 300 œuvres ayant besoin d’une restauration.

Les objets, après vérification de leur éligibilité, ont été présentés à un jury, composé de représentants d’Allianz France et de la Sauvegarde de l’Art Français. Ce jury a présélectionné deux ou trois œuvres par région afin d’établir une liste d’œuvres finalistes. Ces dernières ont été choisies pour la rareté de leurs qualités artistiques et le niveau d’urgence de la restauration.

RAPPEL DES RÈGLES DU JEU

  • Ces listes régionales sont soumises au vote du public pendant trois semaines : du mars au 23 mars (fin de vote dans la nuit du 23 au 24 mars, à minuit, heure métropolitaine).
  • Une œuvre par région sera retenue : 13 en métropole et 3 en Outremer, soit seize objets au total.
  • Chaque restauration des œuvres gagnantes sera financée par la remise d’un prix de 8.000 € de la part d’Allianz France.

Découvrez à présent les trois projets en lice dans les Hauts-de-France et votez pour votre œuvre favorite !

Bon vote !

Rinxent (62) - sainte Wilgeforte

Rinxent est une commune située dans le Pas-de-Calais, au coeur de la région des Hauts-de-France. Elle possède un riche patrimoine historique et religieux. La statue à restaurer, représentant la sainte Wilgeforte en témoigne.

L’oeuvre

Sainte Wilgeforte, dont le visage est orné d’une barbe est actuellement placée contre la muraille de l’édifice. Vers le milieu du XIe siècle, une jeune princesse, fille d’un roi de Sicile est contrainte par son père d’épouser le roi du Portugal avec qui il est en guerre. Ce mariage, habile moyen de faire la paix, est contraire au vœu de virginité que la jeune fille a fait à Dieu. Désespérée, elle demande à Dieu qu’il la fasse devenir la plus laide possible. Elle est exaucée, une épaisse barbe lui pousse au menton, contribuant ainsi à ce que le prétendant abandonne ses projets. Le mariage échoue ainsi et son père, furieux la fait crucifier.

Une autre légende veut que la jeune fille soit l’objet, durant une guerre, d’une tentative de viol par des soldats ivres. Pour se défendre, elle invoque la protection divine. Immédiatement une forte barbe lui recouvre le visage, ce qui met en fuite les soldats. Le nom de Wilgeforte, c’est-à-dire la « vierge forte », viendrait de ces faits.
Les historiens s’accordent pour dire que Wilgeforte n’a jamais existé, les récits la concernant ne reposant sur aucune vérité historique. Par ailleurs sa légende, apparue tardivement (XIVe-XVe siècles), fait de Wilgeforte la seule sainte crucifiée de toute la chrétienté, le supplice de la croix étant normalement réservé uniquement aux hommes.

D’une autre façon, selon certains historiens, il semble que sainte Wilgeforte soit en fait une représentation d’un Christ à la manière orientale. En effet, pendant des siècles, les chrétiens ont répugné à voir le Christ supplicié dans la nudité des esclaves. C’est ainsi en Orient que seraient apparues au VIe siècle les premières représentations du Christ en tunique. Ce christ oriental se rencontre en différents lieux de
culte d’Europe occidentale et notamment à Lucques, en Italie.

La restauration

La sculpture en bois nécessite une restauration approfondie, incluant un traitement contre les insectes xylophages afin de préserver sa structure. De plus, la polychromie ancienne doit être soigneusement nettoyée, et les zones abîmées ou dégradées restaurées pour raviver ses couleurs d’origine.

  • Artiste : anonyme
  • Type : sculpture en bois
  • Dimensions : 52 cm x 23 cm
  • Date : XVIIème siècle
  • Lieu de conservation : église Saint-Martin, Rinxent (62)
  • Protection : classement en 1911

Bouvresse (60) - Jubé

La commune de Bouvresse abrite l’église Saint-Sauveur, un magnifique édifice du XVIe siècle et l’un des joyaux du patrimoine religieux de l’Oise. Elle a été construite sur un ancien lieu de pèlerinage dédié au Sauveur, fondé par l’abbaye carolingienne de Saint-Sauveur de Charroux. À l’intérieur, le jubé polychrome du XVIe siècle, aujourd’hui classé Monument Historique, fait partie du mobilier exceptionnel de l’église et contribue à son caractère unique.

L’oeuvre

L’ancien jubé de l’église Saint-Sauveur est un chef-d’oeuvre du XVIe siècle, mesurant 8,75m de long, 1m de haut et 25 cm de profondeur. Ce garde-corps sculpté est constitué de 19 pilastres à section rectangulaire, encadrant 18 claires-voies. Les motifs sculptés des claires-voies, bien que légèrement différents les uns des autres, présentent une certaine uniformité, notamment les 11 centraux, presque identiques. Au sommet des pilastres, des sculptures polychromes représentent des prophètes,
chacun juché sur une console sculptée, et surmonté d’un dais architectural. Le Christ bénissant, avec le globe dans sa main gauche, figure au centre, entouré des 12 apôtres, dont les attributs sont parfois difficilement interprétables. On reconnaît cependant des figures comme Barthélémy avec le couteau, Jacques le Mineur avec le bâton, ou Jean avec le calice. Les dais sont en grande partie architecturés, mais deux d’entre eux, situés à droite, présentent des motifs de lions et d’Hercules rampants. Ce décor sculpté symbolise un dialogue entre l’Ancien et le
Nouveau Testament, avec les prophètes et les apôtres interagissant visuellement.

La restauration

L’état actuel du jubé nécessite une restauration urgente, en raison de plusieurs pathologies structurelles et esthétiques. De nombreuses lacunes sont visibles, notamment dans les claires-voies et au niveau des sculptures des apôtres et des prophètes. Les dais et l’architrave présentent des fissures profondes, et certaines parties du bois sont fragilisées, en particulier au niveau des jambes du dernier apôtre.
De plus, l’ensemble a été entièrement repeint, ce qui complique l’identification de la polychromie originale. Plusieurs solutions de restauration sont envisagées : une intervention simple consistant en un nettoyage et une consolidation des zones fragiles, un dégagement des couches modernes pour révéler la polychromie d’origine, ou une
restauration plus complète, incluant la sculpture et l’intégration des éléments manquants, notamment au niveau des claires-voies.

  • Artiste : anonyme
  • Type : sculpture en bois polychrome
  • Dimensions : 8,75m x 1 m
  • Date : XVIème siècle
  • Lieu de conservation : église paroissiale Saint-Sauveur, Bouvresse (60)
  • Protection : classement en 1913

Nomain (59) - Baptême du Christ

La commune de Nomain, située dans le département du Nord, est un village riche en histoire, dont l’église renferme des trésors artistiques et patrimoniaux. Le village s’investit pleinement dans la valorisation et la
préservation de ce patrimoine, afin de le transmettre aux générations futures. Parmi ses oeuvres les plus remarquables se trouve le tableau « Le Baptême du Christ », une huile sur bois du XVIIe siècle inscrite depuis 1973. Ce tableau faisait autrefois partie de la chapelle des fonts baptismaux de l’église, avant d’être déposé au presbytère suite aux changements apportés par le concile Vatican II. Aujourd’hui, il est conservé dans les archives de la mairie en attendant sa restauration.

L’œuvre

Ce tableau est une petite huile sur bois du XVIIe siècle, non signée. Le panneau est constitué de deux planches à fil vertical, débitées sur maille, assemblées à joint vif avec un chanfrein en haut et en bas. Une bande de toile est collée au revers pour renforcer le joint. Le cadre est en résineux, assemblé à coupes d’onglet, avec des éléments en pâte aux angles. La finition du cadre est noire, avec une partie dorée autour de la vue. Le panneau est maintenu dans le cadre par douze pointes au revers, et l’accrochage est assuré par une boucle en métal. Le tableau a subi des altérations importantes, particulièrement au niveau de la couche picturale qui présente des lacunes, notamment dans la zone proche du joint, ce dernier étant ouvert sur toute sa hauteur. Le revers du panneau, bien que poussiéreux et encrassé, ne semble pas avoir été attaqué par des insectes ou des champignons. La dégradation de l’œuvre est principalement due aux contraintes imposées par le maintien du panneau dans son cadre, empêchant toute variation du bois et entraînant des soulèvements et des lacunes dans la couche picturale.

La restauration

La restauration proposée consiste à stabiliser le panneau en bois, nettoyer la couche picturale, recoller le joint et renforcer les parties fragilisées du tableau. Les interventions incluent également la réintégration de la dorure et des retouches picturales pour restaurer les lacunes visibles. Ces travaux de restauration permettront de redonner au tableau toute sa splendeur et de le replacer dans son cadre d’origine.

  • Artiste : anonyme
  • Type : huile sur bois
  • Dimensions : 48 cm x 43 cm
  • Date : XVIIème siècle
  • Lieu de conservation : salle des archives de la mairie, Nomain (59)
  • Protection : inscription en 1973

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