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L’église, placée sous le vocable de saint Facile et sainte Aurélie, domine avec le château proche le bourg du Grand-Lucé implanté sur un promontoire dominant la vallée de la Veuve. Elle est de fondation ancienne, comme l’attestent quelques vestiges de maçonnerie de petit appareil. Cependant l’édifice, dans son volume général actuel, témoigne d’une reprise totale à l’extrême fin du Moyen Âge, voire au XVIe siècle. Toutefois l’incendie de 1781 qui ravagea la petite cité, l’endommagea aussi. Des travaux de restauration furent entrepris. En 1829, J.R. Pesche, dans son Dictionnaire topographique, historique et statistique du département de la Sarthe, mentionne bien le caractère récent des parties supérieures de l’édifice et décrit le bâtiment en s’attardant d’ailleurs davantage sur l’intérieur. Enfin tout au long du XIXe s. des travaux sont effectués: vers 1842 sont édifiées une chapelle latérale à la première travée du mur gouttereau nord et la sacristie ; de 1874 date la reprise en style néo-gothique de la façade et de la tour du clocher. De plan ramassé, l’église se compose d’une nef de deux travées flanquée de part et d’autre d’un collatéral, la première travée du bas-côté sud étant en réalité occupée par le clocher ; elle se poursuit par un transept non saillant, dont les croisillons ouvrent à l’est sur des absidioles, et par un chœur qui se termine par  une abside à trois  pans. Enfin des chapelles latérales aux dimensions non identiques – celle du nord est plus vaste – ouvrent sur les collatéraux de la deuxième travée de la nef. Contrastant avec l’extérieur très repris au XIXe s., dont les murs de moellons enduits présentent d’importantes fissures, l’intérieur conserve d’élégantes voûtes sur croisées d’ogives dont certaines rappellent, par leur profil, que les parties supérieures de l’église ont connu de profondes restaurations après l’incendie de 1781. L’église par ailleurs conserve deux autels latéraux avec retables, du XVIIe s., de pierre et marbre. Pour la restauration de la nef et des collatéraux, maçonnerie, charpente et couverture, la Sauvegarde de l’Art français a accordé une subvention de 50 000 F en 1999.

É. G.-C.

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