Une histoire centenaire

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, en 1921, Édouard Mortier, duc de Trévise, crée une association, La Sauvegarde de l’Art Français, pour s’opposer à la destruction ou à la vente à l’étranger d’œuvres majeures du patrimoine français monumental et mobilier. Elle est notamment à l’origine des lois relatives à la protection des trésors nationaux.

Dès 1925, l’association est reconnue d’utilité publique.

Succédant à son premier Président, Aliette de Rohan Chabot, marquise de Maillé, fait à sa mort un legs à la Sauvegarde, destiné principalement aux églises rurales de France. La Sauvegarde en devient ainsi le premier mécène.

Le 27 novembre 2017, l’association devient Fondation reconnue d’utilité publique : la Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français.

L’action du duc de Trévise

Grâce à ses interventions auprès des pouvoirs publics et de personnalités d’influence, et en utilisant des fonds collectés tant en France qu’aux États-Unis, le duc de Trévise est parvenu à sauver de nombreux chefs-d’œuvre monumentaux et mobiliers parmi lesquels la bastide de Larressingle ou encore de nombreuses statues de la cathédrale de Rouen.

Le village de Larressingle, préservé grâce à l'action de la Sauvegarde. © Romain Bassennne

La marquise de Maillé, bienfaitrice de la Sauvegarde

Lorsque le duc de Trévise meurt en 1946, lui succède à la présidence Aliette de Rohan Chabot, marquise de Maillé, qui avait œuvré jusque-là à ses côtés.

Elle poursuit ses combats pour la défense du patrimoine, publie sur l’art cistercien un ouvrage qui fait autorité, participe à la création de l’Inventaire auprès d’André Malraux, contribue à la création du corps des Architectes des Bâtiments de France et des conservateurs régionaux des monuments historiques.

Son legs de 1972, en faveur du patrimoine religieux, est destiné exclusivement à des édifices antérieurs au XIXe siècle, non classés, mais de préférence inscrits à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Ces moyens sont destinés par ailleurs à des travaux de gros œuvre, à l’exclusion de toute réfection de sculptures.

2017 : la Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français

En 2017, la Sauvegarde de l’Art Français, désirant mieux répondre aux objectifs qu’elle s’est fixés en faveur du patrimoine, décide de changer de forme juridique.

Jusqu’alors association de type loi 1901, elle obtient de devenir une Fondation abritante reconnue d’utilité publique.

Par son activité centenaire et le montant de ses aides, la Sauvegarde de l’Art Français tient une place de premier rang dans la défense du patrimoine.