FAB Paris 2025 : Le bilan d’une édition marquante
À l’occasion de FAB Paris, « Le Plus Grand Musée de France » a invité le public à découvrir un trésor du patrimoine Francilien. Retour sur un salon haut en couleur, marqué par de belles rencontres.
Fin septembre, nous avons eu l’honneur d’exposer au Grand Palais un tableau restauré de Paolo de Matteis : L’Église triomphante. Qui aurait cru que ce chef-d’œuvre ait un jour été menacé ? Sans le concours du « Plus Grand Musée de France » et le mécénat d’Allianz, il aurait sans doute disparu, à l’instar de la coupole napolitaine dont il constitue une des versions autographes. Tout au long du Salon, il a captivé les visiteurs, qui ont pu l’admirer et en apprécier chaque détail.
Depuis 2021, Allianz se mobilise aux côtés de notre Fondation dans le cadre du PGMF. Cet engagement vise à préserver les joyaux artistiques locaux. Collaborateurs, Agents Généraux, conseillers Allianz Expertise et Conseil, clients d’Allianz et grand public unissent leurs forces dans cette initiative, mêlant « chasse aux trésors » et vote pour sélectionner une œuvre à sauver dans chaque région. En seulement cinq ans, 800 œuvres ont été signalées, 61 restaurées, plus de 315 000 votants se sont mobilisés, et près de 488 000 € ont été investis pour la sauvegarde du patrimoine.
Dans cette énergie collective, notre Fondation a participé pleinement à la FAB, où chaque moment fort a été l’occasion d’échanges stimulants.
Le triomphe d’une restauration
Lors d’une conférence organisée le soir du vernissage, Caroline Blondeau-Morizot, responsable de l’inventaire et de la conservation à la Commission diocésaine d’art sacré, a présenté l’histoire et la restauration de L’Église triomphante, œuvre lauréate du concours PGMF 2023-2024 pour la région Île-de-France. La discussion s’est ensuite prolongée au cours d’un entretien privilégié avec elle.
Caroline Blondeau-MorizotResponsable de l’inventaire et de la conservation à la Commission diocésaine d’art sacré
La Sauvegarde : Pourriez-vous nous en dire plus sur L’Église triomphante ?
Caroline Blondeau-Morizot : Ce tableau du XVIIIe siècle est conservé à l’église Saint-François-de-Sales, dans le 17e arrondissement à Paris. Sa composition est très dense et dynamique. Il a été commandé à Paolo de Matteis entre 1713 et 1715 par les jésuites de Naples. En fait, il s’agissait d’une commande pour un décor monumental : la coupole de l’église du Gesù Nuovo à Naples. Cette coupole a été détruite par un tremblement de terre. Aujourd’hui, il ne nous reste qu’un ricordo, c’est-à-dire un souvenir créé pour une clientèle friande de copies de décors monumentaux.
La Sauvegarde : Comment est née l’idée de le restaurer ?
C. B. M. : Tout a commencé avec une exposition. Avec la Commission diocésaine d’art sacré, nous avions présenté, il y a quelques années au Collège des Bernardins, « Les trésors méconnus des Archives historiques du diocèse de Paris ». L’idée était de mettre en valeur des tableaux conservés dans des églises mais peu connus. Quand nous avons déposé L’Église triomphante, nous avons constaté son mauvais état général : la surface était encrassée et le châssis avait été bricolé, mettant en péril la conservation de l’œuvre. À la suite de cette exposition, nous nous sommes tournés vers « Le Plus Grand Musée de France » pour solliciter un financement.
La jeunesse en piste
Le 23 septembre, une classe de l’option histoire des arts du lycée Charlotte Delbo à Dammartin-en-Goële est venue nous rendre visite. Accompagnés de Philomène Vuillard (responsable du PGMF Lycéen) et de Charlotte Tissier (chargée de projet), les élèves ont d’abord découvert les affiches de la Première Guerre mondiale exposées au musée de l’Armée. Après un atelier de création d’affiches, ils se sont rendus au Grand Palais, où Christian Volle, président de la Fondation pour l’Art et la Recherche (fondation abritée de La Sauvegarde), les a chaleureusement accueillis.
Le parcours s’est poursuivi avec une « chasse aux œuvres », qui leur a permis d’explorer les différents stands. Mais beaucoup ont vite oublié leur quête tant ils étaient émerveillés par la richesse et la beauté des pièces présentées. Quatre d’entre eux – Léna, Mélodie, Noé et Adrien – nous ont confié leurs impressions.
La Sauvegarde : À votre avis, en quoi consiste le travail d’un restaurateur d’art ?
Léna : C’est faire en sorte que l’œuvre retrouve son état d’origine, lui rendre toute sa couleur, et donner aux visiteurs l’envie de s’attarder devant elle.
Adrien : Avec le temps, les supports se fragilisent. Il faut protéger les œuvres pour prévenir toute détérioration.
Noé : Quand on perd certaines œuvres, on perd aussi un bout d’histoire.
La Sauvegarde : Qu’est-ce qui vous a le plus frappés en observant L’Église triomphante ?
Mélodie : Le bleu. Ce que j’aime dans l’art, c’est que, lorsqu’on connaît certaines symboliques, on peut immédiatement identifier le thème du tableau.
Les lycéens de Dammartin-en-Goële et Christian VolleLe PGMF et la Fondation pour l’Art et la Recherche

Une initiative soutenue par les organisatrices de la FAB
Pour la deuxième année consécutive, « Le Plus Grand Musée de France » était invité à la FAB, une reconnaissance dont nous sommes particulièrement fiers et qui illustre l’impact concret de cette campagne auprès du public.
Hélène Mouradian, directrice du Salon, a partagé sa vision du PGMF, rappelant combien ce programme est essentiel pour faire connaître le patrimoine à tous, quel que soit leur âge. Comme elle le souligne : « Le marché de l’art et la préservation du patrimoine, c’est la même chose. Lorsqu’un marchand achète une œuvre, il la préserve. Et c’est exactement la démarche du “Plus Grand Musée de France”. Le fait de venir avec un tableau montre à quel point votre action est nécessaire. On a tellement d’œuvres à restaurer en France et si peu de moyens. »
Enfin, le 24 septembre, il était temps de restituer le tableau de Matteis à l’église Saint-François-de-Sales. Après avoir quitté le Salon, il retrouve son écrin d’origine, prêt à révéler à nouveau sa splendeur aux visiteurs. Quant à nous, nous repartons avec Allianz pour la 5e édition du PGMF ! Jusqu’au 31 décembre, tous les Français peuvent proposer une œuvre en péril à restaurer près de chez eux. Du 2 au 22 février 2026, un vote en ligne permettra d’élire, par région, les œuvres à sauver. Chaque lauréate recevra 8 000 € d’Allianz pour sa restauration. Vous aussi, participez et protégez le patrimoine !
« Le plus grand musée de france » et allianz
« Depuis 5 ans, nous sommes fiers d’agir concrètement, aux côtés de la Fondation La Sauvegarde de l’Art Français, pour protéger et faire rayonner le patrimoine local partout en France métropolitaine et en Outre-Mer. Cette initiative s’inscrit naturellement dans notre métier d’assureur : protéger ce qui compte et nous rassemble. Je salue d’ailleurs l’engagement des agents Allianz, conseillers et collaborateurs, qui se mobilisent dans leurs communes respectives pour identifier des œuvres d’art en péril. »
Constance Wiblé, Directrice de la marque et de la communication d’Allianz