Grand Prix Pèlerin du Patrimoine 2025 : Sauvegarder et transmettre
Le 18 novembre dernier, la 35ᵉ édition du Grand Prix Pèlerin du Patrimoine a animé la Cité de l’Architecture. Parmi les huit prix décernés, celui de la transmission et du partage a été remis par Olivier de Rohan Chabot, président de la Sauvegarde de l’Art Français. l’occasion de célébrer la diversité du patrimoine culturel.
Valoriser les trésors d’ici et d’ailleurs
En guise de mot d’accueil, Philippe Bonnet, président du jury et conservateur en chef du patrimoine, a rappelé : « Sauvegarder et transmettre, c’est l’esprit de ce concours qui a reçu cette année le nombre record de cent trente dossiers. »
Depuis 2013, La Sauvegarde de l’Art Français accompagne le concours créé par l’hebdomadaire Le Pèlerin en 1990. Elle en est également mécène, notamment pour le Prix Pèlerin de la transmission et du partage, une distinction qui valorise l’engagement des jeunes et des anciens pour préserver le patrimoine.
Zoom sur les gagnants
Les lauréats de la cérémonie étaient particulièrement divers : de la restauration d’une église romane dans le Puy-de-Dôme à celle d’une fresque ornant le tympan d’une église néogothique à Paris. Parmi les projets marquants figure la décoration de la chapelle de l’ancien couvent jésuite d’Alep, un édifice désaffecté et détruit à 75 % lors de la guerre civile syrienne. Ces initiatives, nationales comme internationales, conjuguent restauration de sites et valorisation de savoir-faire, à l’image d’Anton Renault, apprenti maçon du patrimoine et lauréat de la récompense dédiée.
Françoise Barthoulot, maire des Terres-de-Chaux (Doubs), a pour sa part reçu le Prix de la transmission et du partage pour soutenir la restauration de la couverture de l’église Saint-Léger. Datant du XIIᵉ siècle, cette église franc-comtoise associe des éléments romans et gothiques. De surcroît, elle recèle des œuvres classées au titre des monuments historiques, parmi lesquelles des peintures murales de la fin du XVᵉ siècle. Bien que sa toiture en laves calcaires ait été restaurée il y a quarante ans, de nouveaux travaux sont aujourd’hui nécessaires. Déterminée à sauver cette merveille locale, Françoise Barthoulot distribue déjà des dépliants aux visiteurs, encourage la collecte de fonds et nourrit l’espoir d’y organiser bientôt des concerts.
Le Grand Prix Pèlerin a une nouvelle fois fait rayonner la richesse du patrimoine, en France comme à l’étranger. Entre aide à la restauration et soutien aux jeunes talents, le concours a mis à l’honneur des joyaux de la culture, contribuant ainsi à leur transmission aux générations futures.

35ᵉ édition du Grand prix pèlerin : les lauréats
Église rurale, ex-voto, savoir-faire…





