Nouvelle-Aquitaine, Haute-Vienne (87)
Mortemart (87) Clocher de l’Eglise Saint-Hilaire
Édifice

Cette souscription s’inscrit dans le cadre de la collecte nationale initiée par le Président de la République et le Ministère de la Culture. Les dons effectués au profit de cette souscription bénéficient, jusqu’au 31 décembre 2025, d’un avantage fiscal de 75 % dans la limite de 1 000 € puis de 66 % au-delà de ce montant.
Mortemart est une petite commune qui s’étend sur un territoire de 3,6 km² pour une population de 128 habitants. Grande par l’histoire, elle est le berceau de la célèbre famille qui porte son nom et dont les vestiges du château d’origine (Xème siècle) appartiennent au Duc de Mortemart actuel.
Sa renommée tient également à la fondation d’un important ensemble monastique, unique en milieu rural au XIVème siècle, par le cardinal Pierre Gauvain, natif du village. Des trois couvents de moines Carmes, Augustins et Chartreux, subsistent d’imposants édifices des couvent des Carmes et des Augustins, d’une grande pureté de lignes et remaniés au XVIIème – XVIIIème siècles. Seul le bâtiment de la chapelle du couvent des Augustins, devenue l’église paroissiale Saint-Hilaire de Poitiers après la Révolution, date du XIVème siècle (aile nord du couvent des Augustins).
Cet ensemble architectural apporte une contribution de premier plan à l’histoire exceptionnelle du bourg, participant fondamentalement à ses qualités urbaines, architecturales et paysagères qui ont conduit à sa reconnaissance au titre du label des « Plus Beaux Villages de France », le seul dans le département de la Haute-Vienne.
Au même titre que le couvent des Augustins dont elle fait partie, l’inscription de l’église Saint-Hilaire de Poitiers à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques a été étendue par arrêté du 15 décembre 2015. L’église a été dotée d’un clocher à bulbes très singulier, déporté sur l’aile voisine du couvent (aile ouest) qui abritait un parloir, les moines dirigeant un collège.
Le clocher se compose :
– de la travée septentrionale de l’aile ouest de l’ancien couvent, construite comme le reste des bâtiments en moellons et pierre de taille de granite,
– de la flèche de charpente de clocher à bulbes couverte en ardoises au crochet et vraisemblablement édifiée début XIXème.
Le 22 juin 2022, la foudre s’est abattue sur la flèche du clocher à triple bulbe, dépourvue de paratonnerre. Celle-ci s’est embrasée entraînant la disparition dans les flammes de la partie sommitale du clocher. En tombant, la flèche a ricoché le long du clocher et est venue se planter dans la toiture en contrebas de l’aile de l’ancien collège, occupée aujourd’hui par la mairie et l’a fortement endommagée. La charpente a partiellement brûlé et des éléments de charpente carbonisés sont tombés.
Le diagnostic réalisé a montré que le clocher présentait également des désordres structurels antérieurs à l’incendie. L’ensemble de la flèche accusait un important déversement vers l’ouest lié à un défaut de mise en oeuvre avec risque d’instabilité structurelle de l’ouvrage.
La restauration du clocher, actuellement bâché, est urgente. Elle consiste à restituer la partie sommitale détruite par l’incendie mais également à redresser l’édifice pour qu’il retrouve sa stabilité et pour pérenniser les travaux qui seront effectués. L’enjeu financier est de taille pour la modeste commune de Mortemart qui fait appel à La Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français dans le cadre de sa collecte nationale pour la sauvegarde du patrimoine religieux rural.










