Nouvelle-Aquitaine, Haute-Vienne (87)
Solignac, Abbaye Saint-Pierre-et-Saint-Paul
Édifice

Fondée en 631 par saint Éloi, conseiller du roi Dagobert Ier, l’abbaye de Solignac est l’un des plus anciens établissements monastiques d’Aquitaine. Elle s’élève sur un ancien domaine gallo-romain nommé Solemniacum, que Dagobert donna à saint Éloi pour y établir une communauté suivant la règle de saint Benoît et saint Colomban. Remaniée et reconstruite à de nombreuses reprises, l’abbaye conserve un riche passé mêlant spiritualité, art roman, destructions et renaissances.
Dès le VIIe siècle, l’abbaye acquiert une grande importance. Son histoire est ensuite marquée par les invasions sarrasines et normandes, notamment les pillages de 793 et vers 860, suivis d’un relèvement à partir du Xe siècle. Le patrimoine de l’abbaye devient considérable à cette époque. En 1132, débute la construction de l’abbatiale romane actuelle, dont la nef est datée du 2e quart du XIIe siècle, le chœur et le transept de la fin du même siècle, et le porche ajouté au début du XIIIe siècle. L’ensemble est caractéristique du style roman limousin.
L’église abbatiale, aujourd’hui bien conservée, présente un plan en croix latine. Le clocher carré d’origine, visible encore au XVIIe siècle, s’est effondré en 1783 ; il a été remplacé au XIXe siècle par un clocher-mur.
L’abbaye subit de nouveaux désastres aux XIVe et XVIe siècles (guerres de Cent Ans, guerres de Religion), avant d’être reprise en main par les Bénédictins de Saint-Maur en 1618, qui restaurent la discipline monastique et reconstruisent les bâtiments conventuels entre 1725 et 1753. Ces ailes du XVIIIe siècle, encore visibles aujourd’hui, s’organisent autour d’un cloître carré avec préau central. Une terrasse-jardin prolonge les bâtiments côté sud, dominant les anciens vergers et potagers de l’abbaye, et une galerie souterraine permettait autrefois de relier les jardins aux bâtiments conventuels.
Supprimée à la Révolution en 1789, l’abbaye devient tour à tour prison, pensionnat, puis usine de porcelaine entre 1824 et 1930. En 1946, les lieux sont repris par les Oblats de Marie Immaculée, qui les réaménagent et y installent un séminaire. La porte d’entrée de l’abbaye est inscrite au titre des Monuments historiques en 1944.
En 2021, une communauté bénédictine issue de l’abbaye Saint-Joseph de Clairval (Côte-d’Or) vient s’installer à Solignac, à la demande de l’évêque de Limoges. Dix moines relancent ainsi la vie monastique dans un site exceptionnel, composé de l’église romane du XIIe siècle, des ailes conventuelles XVIIIe, et de bâtiments annexes des XIXe et XXe siècles, notamment le « bâtiment des fours », vestige de l’époque industrielle.
Le projet en images
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