• Supprimer
  • Supprimer
  • Supprimer

La chapelle Notre-Dame-de-Grâce est située au hameau du Collet-d’en-Bas, sur le chemin autrefois très fréquenté qui mène aux Arves et à l’Oisans. Sa construction fut décidée en 1682. Simple rectangle de 8 m de long, elle est composée de deux travées carrées séparées par un doubleau et voûtées sur croisées d’ogives, la première simple, la seconde avec liernes et tiercerons. La toiture à double pente est surmontée par un élégant clocheton ; elle déborde largement en particulier vers l’ouest pour protéger la façade peinte sur deux registres : en bas la porte en plein cintre s’ouvre dans un décor architecturé en trompe-l’œil, bandes horizontales de tables, pilastres à chapiteaux, architrave sous corniche portant l’invocation « Mater divinae gratiae ora pro nobis » ; au-dessus dans le triangle du pignon, une vision céleste de la Vierge en majesté présentant l’Enfant Jésus et recevant, comme son fils, les rayons de la grâce de Dieu le Père à travers la colombe de l’Esprit Saint. De part et d’autre, saint Joseph offre un lys à l’Enfant et saint Antoine Ermite désigne le tout à la dévotion des fidèles. Cette composition a été réalisée entre 1920 et 1930, mais est tout à fait dans l’esprit des peintures extérieures de ces anciennes chapelles de montagne.

À l’intérieur, les peintures des voûtes et les motifs au pochoir des murs gouttereaux ont été repris aux XIXe et XXe s., pour remédier aux dégradations climatiques. En revanche, tout un ensemble mobilier des XVIIe et XVIIIe s. est conservé : peintures sur toile dans leur cadre de bois doré comme la Vierge à l’Enfant endormi du retable, divers ex-votos, sculptures, coffres où les fidèles déposaient le seigle vendu pour l’entretien de la chapelle.

La Sauvegarde de l’Art français a accordé une aide de 30 490 € en 2001 pour le drainage, les restaurations de la toiture et des enduits extérieurs.

Ph. Ch.

Le projet en images