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Église Sainte-Croix du Mont est bâtie sur une plate-forme de la première enceinte à l’ouest du château vicomtal. C’est un vaste édifice (près de 60 m de long et 20 m de large) qui remonte au XIIIe s. mais qui résulte dans son état actuel d’une reconstruction au XVII’ s., suivie de reprises et d’agrandissements aux XVIIIe et XIXe. C’est en tout cas le seul monument religieux ancien de la ville. Il a remplacé Notre-Dame du Mont comme église paroissiale au XVe siècle. Celle-ci, devenue collégiale, fut détruite en 1807-1808. Selon la tradition, la construction primitive aurait été entreprise par un des vicomtes au retour de la seconde ou de la troisième croisade pour abriter une relique de la « Vraie Croix » rapportée de Terre Sainte. Celle-ci était conservée dans le trésor de l’église et vénérée le jour de l’invention de la Croix, choisi comme fête patronale d’Aubusson. L’église comprend trois vaisseaux terminés à l’est, sans l’intermédiaire d’un transept, par un chœur rectangulaire inventé au XIXe siècle. Les travaux de reconstruction consécutifs aux guerres de religion ont été effectués en deux campagnes principales: les trois premières travées de la nef et des collatéraux sans doute dès 1611 ; les quatre suivantes dans la seconde moitié du XVIIe s., sous la direction de Jean Verduier de Laplante. Le grand escalier qui termine la montée vers l’église fut entrepris en 1690. Le vaisseau central, couvert de croisées d’ogives prismatiques ou de voûtes d’arêtes, est séparé de ses larges collatéraux, également voûtée d’arêtes, par de puissants piliers carrés, aux angles chanfreinés. Leur rythme et ces larges espaces assez bas confèrent aux trois vaisseaux une certaine solennité. Les trois premières travées bénéficient de doubleaux. Elles sont surmontées d’une tribune qui abritait jadis une confrérie de Sainte-Croix. Les suivantes n’en possèdent que sur le vaisseau central. La porte d’accès de l’église, située au nord , en raison de la déclivité du terrain, qui rend impraticable la façade occidentale, a été remontée avec des éléments d’une porte du XIIIe siècle. L’église abrite un mobilier remarquable par sa variété et sa qualité ; il provient en majeure partie des sanctuaires des environ s supprimés à la Révolution. Les vitraux commandés à Tours en 1875 à l’atelier du maître-verrier Fournier constituent un ensemble intéressant. La Sauvegarde de l’Art français a accordé une subvention de 150 000 F en 1998 pour la réfection de l’ensemble des toitures, en fort mauvais état (première tranche de travaux).

  1. Th.

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