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De fondation romane et mentionnée dès 1119, l’église paroissiale d’Auvilliers est placée sous le vocable de saint Jean-Baptiste. Son histoire est peu documentée. On sait que la cure relevait du prieuré de Mortemer et que la léproserie, fondée sur le site au Moyen Âge et dédiée au même saint, fut réunie à l’hôpital royal de Neufchâtel en 1695.

L’édifice dans son volume actuel a, semble-t-il, été reconstruit au XVIIIe siècle. Il se compose d’une nef d’une travée, précédée d’une travée aveugle au-dessus de laquelle s’élève le clocher, d’un transept et d’un chœur à chevet plat, plus développé que la nef. La sacristie à trois pans qui occupe l’extrémité orientale de l’église et communique avec le chœur, est un appendice vraisemblablement postérieur. Construite en briques et silex, à mi-pente du chemin d’accès vers le château, l’église propose un jeu de polychromie avec ses lits réguliers de briques et les encadrements soignés de ses ouvertures. Elle est couronnée par la flèche élevée de son clocher d’ardoises dont une des pièces de la charpente porte l’inscription : « François Bisson 1732 ».

À l’intérieur, l’église, voûtée tardivement, est éclairée principalement par les grandes fenêtres percées avec symétrie  dans les murs de la nef et du chœur. Elle conserve plusieurs éléments de mobilier ancien dont certains sont classés, comme un lutrin à décor d’aigle du XVIIIe s. et des stalles de la même époque. On remarquera surtout l’importance du mobilier néo-gothique qui la décore et notamment le retable qui occupe toute la largeur du chœur.

Pour la restauration des couvertures et des façades, la Sauvegarde de l’Art français a octroyé une subvention de 22 867 € en 2001.

É. G.-C.

 

Bibliographie :

Le patrimoine des communes de la Seine-Maritime [dir. J.-L. Flohic], Charenton-le-Pont, 1997 (Le patrimoine des communes de France), t. 2, p. 947.

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