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Bâtie sur un petit monticule de la campagne gâtinaise, à proximité de la forêt d’Orléans, l’église Saint-Laurent domine fièrement les quelques maisons qui constituent le village d’Auvilliers-en-Gâtinais. Sous l’Ancien Régime, celui-ci dépendait de la généralité d’Orléans et du diocèse de Sens, dont l’archevêque possédait le droit de présentation à la cure.

La structure générale de l’église Saint-Laurent est constituée de deux ensembles. Le premier est un corps de bâtiment rectangulaire, à chevet droit, composé d’une longue et large nef, aboutissant à un chœur étroit aménagé dans deux travées de l’ancienne nef, entre les poteaux de soutien du clocher. De chaque côté du chœur se trouvent des pièces renfermant, l’une, la sacristie et l’autre, l’escalier menant au clocher. Ce clocher est formé d’une flèche de charpente flanquée de quatre clochetons. Le deuxième corps de bâtiment est un petit rectangle renfermant une chapelle absidiale située dans l’axe du chœur et formant un décrochement au niveau de la charpente. Cette chapelle faisait autrefois office de chœur, avant sa séparation du reste de l’édifice par une cloison.

Les éléments les plus anciens de l’église datent des XIeet XIIes. , comme l’attestent certains contreforts extérieurs ainsi que l’appareil d’une partie de la nef. Cependant, l’essentiel de la construction a été remanié à partir de la deuxième moitié du XVes. jusqu’au XVIIesiècle. De nouvelles ouvertures ont été pratiquées dans la nef et les fenêtres anciennes ont été agrandies ; les murs gouttereaux et la charpente apparente supportant une voûte lambrisséeont été refaits.

Au XVIIIes., un caquetoireen bois – porche situé à l’entrée de l’église où se déroulaient les assemblées villageoises – a été ajouté et le clocher a été restauré, car il menaçait de s’abattre sur l’église en emportant avec lui une grande partie de la charpente. Il a nécessité de nouvelles interventions au XIXesiècle.

La décoration intérieure de l’église date du XIXesiècle : les murs sont recouverts d’un enduit blanc, ayant pour décor un faux appareillage de pierre, au travers duquel s’aperçoivent encore les restes d’une litre funéraire d’une ancienne famille seigneuriale. Le mobilier en bois date des XVIIIeet XIXesiècle. Il est constitué d’une chaire à prêcher, d’un banc d’oeuvre, d’un confessionnal, de deux autels latéraux et d’un maître-autel, sur lequel reposent les statuettes de saint Laurent et de saint Sébastien.

Pour participer à la restauration des charpentes et couvertures, ainsi que de la voûte de la nef, la Sauvegarde de l’Art français a fait un don de 15 000 € en 2007.

Frédéric Pige

Le projet en images