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L’église de L’Assomption, enceinte dans son enclos de pierres levées, est un bâtiment complexe. La nef, une simple salle rectangulaire non voûtée, remonterait à la fin du xiie s. et a conservé son portail roman (qui se compose de deux gros rouleaux retombant directement sur les bases) malgré l’adjonction d’un clocher-porche à une date tardive. Le transept bas, aux ogives primitives, date peut-être du début du XIIIe s. mais son bras sud reçut une belle charpente lambrissée au début du xve s., aujourd’hui dissimulée par un faux plafond. Dans cette partie de l’édifice ont été découverts récemment des décors peints des xiiie et xive s. (décor de faux joints, personnages) tandis qu’une litre funéraire se développe dans le croisillon méridional.

Le chœur, constitué d’une travée sur plan barlong s’achevant par un chevet plat et voûté d’ogives, peut dater lui aussi du xiiie s. ; il est éclairé de chaque côté par deux hautes baies (qui encadrent curieusement un contrefort pour les faces nord et sud mais sont bouchées du côté oriental) surmontées d’un oculus. Outre son intérêt architectural, le monument renferme un bon nombre d’œuvres dignes d’intérêt (pour la plupart classées monuments historiques), au nombre desquelles on citera en premier lieu un très beau siège curial du xviie s., surnommé « Fauteuil d’Héloïse », car il provient de l’abbaye voisine du Paraclet, dont la première abbesse fut la célèbre amante d’Abélard et de laquelle dépendait notre édifice. Mentionnons aussi plusieurs dalles funéraires du xiiie au xviie s. et une statue de saint Vincent en bois polychrome du xvie s. Les importants travaux engagés par cette petite commune ont porté sur la réfection de la toiture de la nef et le remplacement du plafond et de la charpente modernes de celle-ci par une belle charpente lambrissée laissée apparente. Pour cette importante opération, la Sauvegarde de l’Art français, alertée par M. Serge Morisseau, a accordé une subvention de 70 000 F en 1986.

Le projet en images