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Saint-Michel d’Ayzieu est une paroisse de l’ancien diocèse d’Aire, presque limitrophe, mais passée dans celui d’Auch avec la concordance imposée des diocèses et des départements au début du XIXe siècle. Elle est citée dès le Moyen Âge, en particulier dans un pouillé du diocèse daté de 1374. Par le paysage, on est ici d’ailleurs plus dans les Landes que dans les vallées gersoises. Le village d’Ayzieu est minuscule et l’église occupe, avec l’ancien presbytère, une éminence boisée qui ressemble presque à un parc, s’ouvrant sur le cœur du hameau par un vaste portail ; l’église Saint-Michel s’encadre sous des cèdres majestueux. Il s’agit, comme tant d’églises de ces régions, d’une église moderne, reconstruite après les guerres de Religion, et qui reprend sans doute, avec ses fondations, le plan de l’édifice antérieur et quelques substructions de ses murs.

Un tour de l’édifice permet de le vérifier, notamment au nord et à l’ouest, où le mur est, sur une certaine hauteur, plus épais et d’une autre facture. Du côté nord, une baie, qui s’ouvre sous une sorte de pignon, est aussi un vestige de l’édifice précédent, qui devait être moins élevé. La porte d’entrée, située au sud, sous un porche en charpente, est encore médiévale : un simple arc en tiers-point sobrement mouluré. Le plan de l’église est à nef unique, encadré de deux chapelles au nord et au sud, cette dernière prolongée d’une sacristie en retour vers l’abside, en hémicycle. La chapelle nord provient, elle aussi, d’un édifice antérieur : on y voit encore très distinctement, à l’extérieur, une litre funéraire, ce qui indique très clairement la chapelle seigneuriale de la famille des marquis de Maniban, au nom desquels est encore inscrite la cloche, datée de 1771.

Le clocher est d’ailleurs un signe distinctif de cette église, étage carré à pan de bois juché à califourchon sur le toit de la nef, à l’aplomb du pignon occidental. Il est couvert d’une flèche octogonale en ardoise, au profil chantourné.

Le mobilier, à l’intérieur, est peu abondant et modeste.

Pour la restauration de l’ensemble des toitures et du clocher, la Sauvegarde de l’Art français a accordé 15 000 € en 2006.

Olivier Poisson

 

 

 

 

 

 

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