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Placée sous le vocable de saint Barthélemy, l’église, d’origine priorale, relevait de l’abbaye de Saint-Maixent et se trouve de nos jours totalement imbriquée dans le réseau des bâtiments prioraux, propriété privée. De fondation romane et conservant encore de nos jours ses murs gouttereaux du XIIe s., l’édifice a été agrandi au XIIIe s. par l’adjonction de chapelles latérales puis remanié fin XVe-début XVIe siècle. Une campagne de restauration importante est intervenue au XIXe siècle.

L’église se présente sous la forme d’un vaisseau unique terminé par une abside en cul-de-four et flanqué de part et d’autre de la troisième travée de la nef et de celle du chœur, légèrement surélevé, de chapelles latérales à deux travées qui développent ainsi le massif oriental. Sa façade occidentale, percée d’un élégant portail brisé à trois voussures et flanqué de colonnettes à chapiteaux feuillagés à crochets, a été couronnée au XIXe s. d’un curieux lanternon. Selon ses parties, l’église est construite en moellons ou en pierres de taille et ses maçonneries extérieures ont été fortement reprises au XIXe siècle. Elle est couverte d’une toiture de tuiles creuses ; les toitures des chapelles latérales, en appentis, s’appuient sur les parties hautes du vaisseau central.

À l’intérieur, l’église est couverte dans la nef et les chapelles latérales de voûtes en berceau brisé tandis que la travée de chœur l’est d’une voûte sur croisée d’ogives et l’abside d’une voûte en cul-de-four. De puissantes colonnes engagées ou sur dosseret, à chapiteaux stylisés, reçoivent les retombées des doubleaux au profil brisé. Les chapelles latérales ouvrent sur la dernière travée de la nef et sur celle du chœur par de grandes arcades brisées dépourvues de toute mouluration. Enfin l’église est éclairée par de grandes baies de plein cintre percées dans le mur sud de la nef, dans les chapelles latérales et dans l’abside. Nombre de ces baies ont été agrandies au XIIIe s. et remaniées au XIXe siècle. L’église a conservé à plusieurs endroits un beau dallage de pierres. Des sondages ont permis de mettre au jour des fragments de décor de faux joints du XIIIe s., des zones de repeints ainsi que des décors historiés du XVIe siècle.

Au cours de l’année 2001, la Sauvegarde de l’Art français est intervenue à deux reprises : une première fois, par une subvention de 20 581 € destinée à la restauration des voûtes de la nef et de la charpente de la nef et du chœur, une seconde fois, au cours de la même année, pour un montant de 22 867 € destiné à la poursuite des travaux. Cette deuxième tranche comprenait la réfection de la couverture de la nef et du chœur ainsi que le traitement des bas-côtés nord et sud au niveau de la couverture, de la charpente et de la restauration des voûtes.

É. G.-C.

 

Bibliographie:

Arch. Sauvegarde de l’Art français  : J.-L. Hannebert, « Restauration des voûtes, charpentes et couvertures de l’église. Église Saint-Barthélemy », août 1998 ; « Mémoire d’investigation. Église d’Azay-le-Brûlé, Deux-Sèvres », L’Acanthe, mars 1999.