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La petite église d’Azy-le-Vif, placée sous le vocable de saint Martin, dépendait de l’abbaye Saint-Martin d’Autun dans le diocèse de Nevers. Elle a été élevée au  XIIème et  au début du  XIIIème s. et fait partie  de la série  des petites églises nivernaises couvertes en charpente, sans coupole centrale et à chevet plat.  Elle était à l’origine dorée d’un transept  qui disparut  avant  1838 , ainsi  que  le montre un dessin de cette  date. Il  fut  reconstruit ultérieurement.  Un clocher de plan carré à un seul étage s’élève à la croisée. Il est  percé d’une baie en plein cintre sur chacune de ses faces et couronné d’une courte pyramide en charpente reposant sur une corniche à modillons simples. La  croisée du transept  est  voûtée d’arêtes et encadrée d’un arc  en tiers-point à  double rouleau,  comme  à l’église de Luceray. Cet arc retombe sur des piles à plusieurs  ressauts  couronnées d’une imposte biseautée. Les croisillons du transept, modernes, sont éclairés par des fenêtres en plein cintre placées très haut sous la voûte  du  berceau brisé. La nef unique est couverte en charpente malgré l’épaisseur des murs et l’étroitesse des deux baies en plein cintre qui  l’éclairent.  Celles-ci sont  placées très haut. Le chœur à chevet plat, long  de deux  travées,  est  la  partie la  plus soignée de  l’édifice. Ses voûtes d’ogives sont  formées d’un  gros  tore et se  croisent simplement sans ornement. Leurs  nervures  retombent sur  des  colonnettes en consoles à chapiteaux  de feuillages.  Ces voûtes  sont  sans doute  parmi les plus anciennes de la Nièvre, la forme rudimentaire de la clé et l’absence de formerets semblent confirmer cette hypothèse. Le doubleau qui sépare les deux travées du chœur est  sans mouluration  et  retombe sur  des pilastres,  également en consoles, à chapiteaux ornés de larges feuilles. Le chœur est éclairé par deux fenêtres en plein cintre forcement ébrasées. A l’origine, le mur du chevet est percé de trois baies en plein cintre, deux baies jumelles dans la partie  basse  et une baie sous la voûte. On rencontre régulièrement cette  disposition  en triplet dans les petites églises sans coupoles centrales du département. En 1951 Anfray signale l’existence de traces de peintures murales du XVIème s. représentant des bases de colonnades sous le tripler. Actuellement des personnages sont en cours de dégagement sur le mur du chevet. L’extérieur de l’édifice ne présente aucune ornementation et rien ne vient animer  l’élévation des  murs gouttereaux. L’édifice est construit  en  moellons enduits et seuls les angles des baies de la nef et du clocher et les angles de la façade ouest sont appareillés. Cette dernière est simplement percée d’un oculus dans le pignon. Deux tranches de travaux sont prévues pour restaurer cet édifice. Une première en janvier 1995 a fait l’objet d’une aide de la Sauvegarde de l’Art Français d’un montant de 60 000 F. Elle a permis la  réfection  des maçonneries  du  clocher et du versant sud de la couverture de la nef. Une seconde campagne devrait porter sur la restauration des enduits du transept et de la nef et sur  la  réfection du versant nord de la couverture de la nef.

J.M.

Le projet en images