Cet autel est conservé au sein de la commune de Sainte-Gemme-la-Plaine (85). Il a été sélectionné dans le cadre de la campagne « Les lycéens à la découverte du Plus Grand Musée de France ». Grâce à l’implication des élèves du lycée
Rabelais de Fontenay-le-Comte et à la générosité de la région Pays de la Loire, il va pouvoir bénéficier de 10 493 euros pour sa restauration.
La commune
La commune de Sainte-Gemme-la-Plaine, située en Vendée, est un petit village marqué par une histoire riche et un patrimoine religieux remarquable. Son église Sainte-Gemme, lieu de culte et de rassemblement pour les habitants, est un témoin précieux de l’histoire locale. Cette dernière abrite notamment des objets liturgiques et des éléments architecturaux dignes d’intérêt, parmi lesquels un autel remarquable, aujourd’hui en attente de restauration.
L’œuvre
L’autel en bois polychromé de l’église Sainte-Gemme est une œuvre du XIXe siècle, autrefois un élément central de la liturgie. Il se caractérise par une forme de tronc de pyramide inversé posé sur un socle rectangulaire orné d’une frise de godrons. Les gradins sont décorés de frises de rinceaux et de pampres de vigne, tandis que le tabernacle est flanqué de quatre colonnes corinthiennes et coiffé d’un fronton triangulaire. L’ensemble est surmonté d’un socle en talon renversé, et sa porte en plein cintre est décorée d’un bas-relief représentant le Bon Pasteur, surmonté de trois angelots dans des nuées.
Cependant, après un effondrement brutal en 1994, l’autel a été démonté et stocké dans un local de la Mairie. Bien qu’il ait récemment été repeint en or et blanc, l’autel souffre de graves dégradations dues au temps, aux insectes et à des conditions de stockage inadéquates.
la restauration
L’autel nécessite une restauration complète pour garantir sa préservation. Plusieurs étapes sont nécessaires : un dépoussiérage méticuleux, un traitement insecticide préventif et curatif du bois, et la reconstruction de la structure brisée, qui a été fractionnée en plusieurs morceaux. Des éléments de sculpture ou de mouluration sont manquants ou fortement dégradés et devront être restaurés. Il est également nécessaire de dégager les couches de peinture modernes qui ont été appliquées, afin de retrouver les faux marbres anciens. Le bois manquant devra être restitué et les réparations seront suivies d’une reprise colorée pour harmoniser l’ensemble.
Les travaux de restauration devraient avoir lieu à l’automne 2025. Un calepinage préalable sera réalisé pour garantir le bon assemblage de l’autel. Les conditions de conservation actuelles ne sont pas adaptées, ce qui souligne l’urgence de cette intervention pour assurer la sauvegarde de cette œuvre précieuse.