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La chapelle Notre-Dame de l’Assomption, communément appelée Notre-Dame du Pont, se dresse à l’entrée ouest du village de Barrême sur un éperon rocheux au carrefour de deux routes conduisant à Nice. Elle a sans doute été édifiée au XIIe s., au moment de la reconstruction du village de Barrême, primitivement situé sur la colline voisine Saint-Jean et détruit par un incendie en 1040. En 1672, l’édifice menace ruine et d’importants travaux sont effectués. En 1793, un particulier enlève les tuiles de la chapelle pour rétablir la toiture de sa maison qui venait de brûler. La chapelle se dégrade alors peu à peu jusqu’en 1838, date à laquelle elle fait l’objet d’une restauration.

Notre-Dame du Pont a toujours été intimement liée à la vie de la commune. C’est sur l’esplanade qui s’étend devant cet édifice, ou même à l’intérieur, qu’avaient lieu, au XVIe s., les réunions du Conseil de la communauté. Au début du XVIIe s., la chapelle sert d’église paroissiale pendant les travaux effectués à l’église Saint-Antoine. C’est aussi dans cet édifice, que, en 1605, Isabeau de Gérente, belle-mère du seigneur de Barrême, abjure la religion protestante. Enfin, en 1792, s’y tient l’assemblée qui procède à la nomination de huit députés à l’assemblée électorale de Forcalquier. Ce modeste édifice se compose d’une nef unique, dont la voûte en plein cintre retombe sur un large bandeau sans ornementation, et d’un chœur à chevet plat, surmonté d’un clocher à une arcade. Un arc triomphal au tracé légèrement brisé sépare la nef du chœur. La façade ouest, remaniée au XVIIe s., ne comporte aucun décor. La nef est éclairée par l’oculus de la façade occidentale et par deux hautes fenêtres du XVIIe s. ouvertes dans le mur sud. Le vantail de la porte, composé de petits panneaux cloutés, est caractéristique du XVIIe siècle. Ce type de portail est fréquent dans la région aussi bien dans des édifices religieux que civils.

La chapelle conserve un certain nombre d’objets mobiliers. Le chœur est orné d’un autel peint et doré du XVIIe s. et d’une toile, datée de 1743, représentant la donation du Rosaire. Dans la nef on remarque une Vierge à l’Enfant, en bois doré et peint, du XVIIe s., mentionnée sur un inventaire du mobilier de l’église, daté de 1703.

En 1994, une association pour la sauvegarde et la restauration de Notre-Dame du Pont a été créée pour mobiliser les financements nécessaires à sa conservation. En 1996, la Sauvegarde de l’Art Français a attribué une aide de 10 000 F pour la restauration de la couverture de la chapelle.

J. M.

Le projet en images