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L’église Saint-Marcel est un édifice roman, dans son ensemble. Elle occupe le sommet d’une butte, elle-même située sur un coteau s’allongeant du nord au sud le long de la vallée de la Sioule. Le panorama qui se développe au chevet du monument s’étend très loin vers l’est, le nord et le sud, et la silhouette de l’église se découpe sur l’horizon pour les voyageurs circulant sur l’ancienne nationale 9. Son environnement immédiat est constitué de maisons rurales et d’un vaste château du XVIIIe s. entouré de son parc.

Le plan de l’édifice, très sobre, n’est pas sans rappeler, en plus modeste, celui de l’église voisine de Broût-Vernet. Il se compose d’une nef centrale de quatre travées flanquée de deux bas-côtés. La première travée occidentale, dont l’adjonction fut décidée en 1864, fut édifiée en 1874 par l’architecte Henri Vianne ; elle est un peu plus longue que les travées romanes. Une sacristie fut créée en 1804 au nord de l’absidiole, et disparut ensuite.

Cette église ne comporte pas de transept, mais le clocher s’élève au-dessus de la travée est de la nef, légèrement plus courte que les autres.

L’extérieur, très simple, est aussi très homogène. Les murs de calcaire local très clair sont enduits, ne laissant visibles que les contreforts, les encadrements des baies et le clocher. Le raccord entre la partie romane et la travée du XIXe s., soigneusement exécuté, est presque imperceptible.

Les toitures ont reçu, comme souvent dans cette région de contact entre le Nord et le Sud, les tuiles canal pour l’abside, les absidioles et la nef, et de petites tuiles sur le clocher.

Quelques modillons sculptés subsistent à la partie supérieure des murs, dont certains, notamment sur le chevet, sont humoristiques.

Le clocher, visible de loin, constitue l’élément le plus intéressant de l’extérieur : il s’élève sur une base carrée, reliée par de hauts glacis à une tour de plan octogonal, ajourée de huit ouvertures en plein cintre. Une toiture plate couronne l’ensemble.

L’intérieur présente la même simplicité que l’extérieur. La nef centrale est couverte de voûtes en berceaux en plein cintre séparés par des arcs doubleaux, alors que les bas-côtés ont reçu des berceaux continus. La nef est dépourvue d’éclairage direct, mais les bas-côtés et les absides sont bien éclairés par des fenêtres en plein cintre régulièrement distribuées.

De nombreuses inhumations, mentionnées dans les archives, furent effectuées dans les absidioles et la nef de l’église. Parmi elles, on note, outre les curés de la paroisse, celles des seigneurs de la Fauconnière, fief proche de Bayet.

En 2009-2010, la commune procéda à la restauration du beffroi, partie interne du clocher contenant les cloches, qui, dans son dernier état, remontait à 1789. Les enfants des écoles voisines furent invités à venir observer les différentes techniques employées par les ouvriers du chantier.

En 2011, eut lieu une campagne de remise en état des couvertures et des enduits des absidioles et de l’abside principale, à laquelle la Sauvegarde l’Art français contribua par une aide de 10 000 €.

Annie Regond

 

Bibliographie :

Archives communales, conservées à la mairie.

  1. Génermont et P. Pradel, Les églises de France. Allier, Paris, 1938.

Étude de L. Larvaron, Architecte du Patrimoine.

 

 

Légendes des illustrations :

Plan de l’église, d’après Génermont.

Vue d’ensemble, prise du nord-est.

Le clocher.

Le chevet

Les modillons du chevet.

Le projet en images