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Ruines de l’église Saint-Barthélémy. Construite à 1 500 mètres au nord du village de Bélesta, cette chapelle aujourd’hui en partie ruinée n’est pas grande. Son plan dessine sur le sol un rectangle de 15 mètres de longueur et de 5 mètres de largeur. Mais elle est d’un intérêt archéologique de premier ordre. Elle n’est citée pour la première fois dans un texte qu’en 1154, mais les caractères de sa construction, notamment les assises disposées obliquement comme des arêtes de poisson, accusent une date remontant pour le moins aux tout premiers temps de l’âge roman. L’emploi de la voûte n’a rien d’insolite dans cette région proche de l’ancienne marche d’Espagne. Il est extrêmement rare d’avoir des maçonneries d’une si haute époque non retouchées par des restaurations postérieures. Nous félicitons la municipalité et les habitants de Bélesta de vouloir remettre en honneur ce si précieux sanctuaire mais nous leur déconseillons formellement d’introduire la moindre pierre neuve dans un édifice ruiné que l’on doit respecter et conserver à l’égal d’un objet de musée. Il y a déjà énormément à faire pour remettre en place les pierres simplement éboulées et pour protéger contre les intempéries la partie supérieure des murailles. On applique aujourd’hui à la conservation des ruines des techniques nouvelles qu’enseignera Monsieur l’architecte des Bâtiments de France. La Sauvegarde de l’Art français a donné 2 500 F pour l’utilisation de ces sages pratiques. Le classement comme monument historique de l’église Saint-Barthélemy de Bélesta s’impose.

 

Bibliographie. – Maxence Pratx,« Les origines de Bélesta de la Frontière », dans Revue d’histoire et d’archéologie du Roussillon, 1902, p. 167-170.

J. H.

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