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Église Saint-Winebaud. Le village de Bernon, situé sur la voie romaine de Troyes à Tonnerre, apparaît dans des chartes au début du XIIe siècle. En 1789, il dépendait de l’intendance et de la généralité de Paris, élection de Saint-Florentin et du bailliage de Troyes. La paroisse dépendait du diocèse de Langres. L’édifice primitif du XIIe s. a été, comme de très nombreuses églises auboises, remanié à la Renaissance. De l’époque romane subsistent les quatre travées de la nef et la travée du chœur. Au début du XVIe s., sont venues se greffer, au nord et au sud de la travée du chœur, deux chapelles en hors d’œuvre créant ainsi un faux transept saillant ; le chevet est contemporain de cette campagne de reconstruction.

La nef unique est épaulée par deux contreforts au sud et au nord. Elle est éclairée au sud par une petite baie en plein cintre et au nord par une baie en plein cintre, identique à celle du sud, et une grande baie Renaissance. Au sud, une petite porte, protégée par un auvent, donne accès à la nef. La façade ouest, épaulée par deux contreforts d’angle, est percée d’un portail en anse de panier du début du XVIe s. dont les moulures retombent sur de fines colonnettes. Le portail est surmonté d’une fenêtre en arc brisé à remplage flamboyant, proche de celles qui éclairent les bras du transept. Un clocher carré et sa flèche en charpente surmontent la croisée du faux transept. Le chœur à chevet plat, auquel est adossée une sacristie, a conservé ses baies romanes dans la première travée ; de grandes fenêtres Renaissance éclairent la deuxième travée.

L’ensemble de l’édifice à été voûté lors des travaux du XVIe siècle. Les liernes et les tiercerons des voûtes pénètrent directement dans les piles engagées dans les murs sans chapiteau.

L’église conserve un bel ensemble de menuiserie : bancs des fidèles et stalles basses du chœur, des statues de la Vierge à l’Enfant, sainte Anne et un saint Winebaud du XVIe siècle. Les fragments de vitraux Renaissance, classés en 1913, ont tous disparu aujourd’hui. L’édifice a été très dénaturé par une restauration drastique dans les années 1950.

Pour les travaux de drainage, de reprise des charpentes et des couvertures, la Sauvegarde de l’Art français a octroyé à la commune une aide de 13 000 € en 2004.

 

Jannie Mayer

Le projet en images