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Sous l’Ancien Régime, la seigneurie de Béthonvilliers, située dans le Perche Gouët, dépendait du seigneur d’Authon. La paroisse relevait du diocèse de Chartres.

L’église Saint-Martin est construite sur une légère éminence, le cimetière se situant au nord. L’édifice fort simple se compose d’une nef unique terminée par une abside hémi-circulaire. Au sud s’élèvent une chapelle de plan presque carré et une sacristie qui communique avec le chœur. La nef date probablement du XVIe s., l’abside, plusieurs fois reconstruite, date de 1873-1875. La chapelle est antérieure à la fin du XVIIe s., et la sacristie appartient à la fin du XVIIIe s. ou au début du XIXe siècle ; il semble que du côté nord ait existé une autre chapelle dont l’implantation était symétrique de celle de la sacristie actuelle.

La façade occidentale est dépourvue de toute ornementation : elle est épaulée par deux contreforts et surmontée d’un clocheton, l’un et l’autre tardifs ; la porte d’entrée en arc brisé est également du XIXe siècle. La façade latérale nord porte les traces des nombreuses modifications qui sont intervenues au cours de trois siècles. Sur le mur de la première travée, on voit encore le tracé de l’ancienne porte, cintrée et moulurée, donnant sur le cimetière. Sur le mur du chœur  on devine l’encadrement d’une ancienne porte bouchée qui ouvrait sur la chapelle disparue. Dans la partie haute du mur apparaît le tracé de l’oculus qui a été obturé, lors de l’ouverture des fenêtres du nouveau chevet : il possède son pendant au sud, l’un et l’autre éclairaient obliquement l’autel. Cette façade nord est percée d’ouvertures inégales, deux d’entre elles, en arc brisé, ont un remplage qui date des travaux de la fin du XIXe siècle. Dans la travée centrale s’ouvre une fenêtre plus étroite, sans doute ancienne. Les ouvertures sur la façade sud répondent à celles de la façade nord et semblent de même date. La chapelle est éclairée d’une fenêtre en plein cintre du côté est.

Intérieurement, la nef est couverte d’un lambris, en mauvais état. Les murs portent des enduits anciens qui ont été recouverts de plusieurs couches de lait de chaux ; on note des traces de polychromie sur l’intrados de l’arc principal et à plusieurs endroits dans la nef.

Un Christ en Gloire s’élève à l’entrée du chœur.

La Sauvegarde de l’Art français a accordé, au titre de l’exercice 2003, une somme de 7 000 € pour d’importants travaux de mise hors d’eau : maçonnerie, charpente, couverture.

Fr. B.

Le projet en images