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Biran se situe dans la Gascogne historique, à 17 km au nord-ouest d’Auch et à l’est de Vic-Fezensac, sur un promontoire qui domine les vallées de la Baïse et de l’Auloue. La baronnie appartint notamment aux familles de Pardiac, de Fezensac, aux Albret puis aux Roquelaure, aux Rohan-Chabot, aux Mirabeau et à la famille de Pins, à laquelle elle fut confisquée en 1790. La Sauvegarde de l’Art français a accordé une subvention pour la célèbre église Notre-Dame de Pitié à Biran. L’édifice dont il est question ici est la très modeste église Saint-Jean-Baptiste, située au hameau du Mas, dont il est fait mention cependant dans le Livre Rouge du chapitre d’Auch comme inscrite sur la liste de l’archidiaconé des Angles ; elle aurait appartenu à l’ordre du Temple, mais aucun document ne l’établit avec certitude. Au XVIIe et au XVIIIe s., elle servait d’annexe à l’église de Monbert et ne fut rattachée à Biran qu’après la Révolution.
Le plan en est très simple : une courte nef terminée par une abside semi-circulaire est précédée à l’ouest d’un porche tardif. Il semble que l’édifice ait eu des dimensions plus importantes et que la fabrique, ne pouvant l’entretenir, demanda et obtint en 1879 de l’évêque d’Auch l’autorisation de démolir la plus grande partie de la nef.
Extérieurement l’édifice est coiffé d’un clocher percé d’une arcade, construit à l’aplomb du chœur : un escalier hors œuvre permet d’y accéder au nord. La cloche porte la date de 1610. La partie subsistante de la nef est aussi large que le chœur mais beaucoup plus basse. On peut voir sur les murs de l’abside et sur la façade nord la trace d’une surélévation peut-être liée à une fortification du XVe siècle. À l’intérieur, le chevet est séparé de la nef par un mur de grand appareil, percé d’une arcade.

L’abside est voûtée d’un cul-de-four au départ d’une corniche ornée de trois rangs de losanges, disposition comparable à celle de la chapelle de la Hitère à Lasséran ; elle est percée de trois fenêtres, celle de l’axe étant une fenêtre meurtrière en plein cintre. Le dessin de cette fenêtre, l’épaisseur des murs et la qualité de l’appareil en pierre de l’abside, expliquent sans doute que cette église soit considérée comme romane. À ces arguments s’ajoute la présence à l’extérieur de contreforts plats.
Le devant de l’autel est orné de cuir de Cordoue ; une toile peinte représente le patron de l’église, saint Jean-Baptiste.
Pour le confortement et la restauration du clocher-mur, la Sauvegarde de l’Art français a accordé, en 2001, une subvention de 6 098 €.

Fr. B.

Bibliographie :
Arch. dép. Gers, G6, pièce 74 ; G8, pièce 194 ; G9, pièce 104.
Abbé J.-M. Cazauran, Cartulaire de Berdouès, La Haye, 1905, p. 622.

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