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L’église paroissiale Saint-Maurice, dont le vocable peut révéler un lieu de culte très précoce (ive-ve s.), n’est citée que dans un pouillé du diocèse de Sens, du milieu du xive s. C’est un édifice rectangulaire composé d’une seule nef de quatre travées, plus larges que les deux travées du chœur à chevet plat qui la prolongent. La nef, couverte d’une voûte de plâtre en berceau, a subi de nombreux remaniements. Le chœur du xiiie s. est remarquable : ses voûtes sur croisées d’ogives reposent sur des colonnes accolées à de solides pilastres. Les chapiteaux qui les surmontent, finement exécutés, sont d’une grande variété. Une pierre commémorative nous apprend que le 19 août 1582 l’église fut consacrée par l’archevêque de Sens. La sacristie s’adosse au chevet, dont le pignon est renforcé comme les façades latérales du chœur, de contreforts très saillants. La fenêtre qui l’éclaire est surmontée d’un linteau de pierre qui porte la date de 1740, année au cours de laquelle le chœur fut remanié aux frais du chapitre de Saint-Gatien de Tours. Le clocher hors œuvre, solide tour carrée, flanque, au sud, la première travée du chœur. Cette solide tour carrée est percée de hautes et étroites baies romanes. À l’intérieur, de nombreux objets d’art sont dignes d’intérêt : un beau retable à volutes et colonnes torses du début du xviie s., orné des statues de saint Éloi (xvie s.) et de saint Maurice (xviie s.), les autels et retables de la Vierge (xviie s.) et de saint Joseph (xviiie s.). Cette église a été inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 6 mars 1926. Mal entretenue depuis de longues années, ses murs présentaient, en 1980, d’importantes fissures et un grave dévers et ses voûtes s’affaissaient. Pour les travaux de consolidation réalisés et la réparation de la charpente, la Sauvegarde de l’Art français a apporté une aide de 95 000 F.

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