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La construction, puis les vicissitudes, de la chapelle Notre-Dame de Bonne-Aventure, dite Notre-Dame du Pont, sont étroitement liées à la petite rivière du Lez et à son pont de pierre construit en 1312. L’édification d’une chapelle protectrice des voyageurs a dû suivre très vite, comme à Avignon et à Pont-Saint-Esprit. Le Lez est impétueux et ses inondations au cours des siècles ont désolé Bollène.

En 1436, l’inondation entraîne une reconstruction complète de la chapelle, achevée en 1480. Des éléments importants en subsistent dans l’édifice actuel : l’abside à crois pans et les deux travées de la nef qui la suivent. L’ensemble est voûté d’ogives. Il n’y avait pas alors d’accès par l’ouest, mais des portes au nord et au sud. Elles ont plus tard été murées, mais sont encore visibles à l’extérieur.

En 1562, lors de la prise de Bollène par les protestants, la chapelle, utilisée comme poste de garde par ceux-ci, échappa à la destruction, mais le 24 août 1622, une nouvelle inondation emporta le pont et endommagea gravement l’édifice. Il fallut consolider les murs au moyen de deux contreforts qui complètent celui qui avait été construit en 1601 au sud-est. Pour parer la violence des eaux en cas d’inondation, ils sont tournés de quelques degrés au couchant.

Au cours du XVIIe s., la dévotion envers la statue de la Vierge, conservée dans la chapelle du Pont et qui avait protégé la cité pendant les épidémies de peste de 1628 et de 1655, prie une grande ampleur.

Un agrandissement était devenu nécessaire, mais il fallait attendre l’initiative de Marie-Ursule Javel qui prit à sa charge les travaux. Le 3 mai 1729, il est stipulé « que les murs de l’agrandissement commencés depuis quelques années seront repris et relevés, que les encoules seront mises au niveau des anciennes … que le nouveau bâtiment sera réuni à l’ancien, que sa voûte sera aussi construite en ogive pour se mieux raccorder avec l’autre et que le travail devra être terminé en octobre suivant ». Peu de temps après fut élevée la façade telle que nous la voyons aujourd’hui.

Le projet en images