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Eglise Saint-Martin. Le  droit de  patronage  sur  la  cure de  Bonvillers  appartenait à l’abbaye Notre-Dame de Breteuil. C’est ce qui explique la différence de qualité entre le chœur dont la construction et l’entretien lui revenaient, et la nef qu’il incombait aux paroissiens,  moins fortunés, d’élever et  d’entretenir. La nef, close à l’ouest par un mur  écran, dans  lequel est  percé  un austère portail à fronton, est coiffée sur la  première  travée d’un clocher  à  lanternon couvert d’ardoises. Elle compte trois vaisseaux plafonnés, sous un même toit. Ses proportions trapues contrastent avec le chœur  plus  élancé, dont  le  vaisseau unique  s’étire sur deux  travées avant l’abside à  trois  pans. Entièrement voûté d’ogives, il est épaulé par des contreforts talutés, entre lesquels sont percées de vastes fenêtres à remplages flamboyants, aux piédroits savamment moulurés de doubles gorges, sous un cordon d’archivolte.

Des deux clefs de voûtes armoriées, l’une doit représenter un abbé de Breteuil, tandis que l’autre représente les armes de la  famille d’Haudicourt, qui  participa à la restauration de l’édifice menée par M. Beauvais, architecte diocésain, à la fin  du  XIXème siècle.  La  vitrerie provient  d’ailleurs  principalement  des libéralités de cette famille. L’église conserve un  riche mobilier, parmi  lequel il faut signaler les boiseries du chœur ornées d’attributs qu’on peut rapprocher  de  saint Martin, sabre et béquille, et qui portent  la  date de  1760.  L’autel, la  chaire  et deux bancs appartiennent à la même époque. La Sauvegarde de l’Art Français a accordé une subvention de 110  000 Fen 1995  pour  la consolidation  du chœur de l’église.

D.S.

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