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Église Saint-Jean-Baptiste de Bourdalat, par fois appelée « de Maucap » (de Malo Capite),

 

lieu-dit situé à 500 m au sud-est, domine la campagne environnante. Elle est entourée au sud d’un cimetière. Elle n’apparaît dans les textes qu’au XVIe s., lors de l’établissement des listes d’objets emportés par les Protestants, qui paraissent avoir fait un maigre butin. On sait qu’en 1764 elle fit l’objet de travaux d’embellissement dont il ne subsiste rien, puisque l’ensemble du mobilier fut enlevé en l’an III. Le plan de l’édifice se compose d’une nef rectangulaire prolongée par un chœur et une abside semi-circulaire et flanquée au sud d’ un bas-côté ; un clocher la précède à l’ouest, lui-même enveloppé d’un vaste porche au tracé irrégulier. Une sacristie a été ajoutée au sud du chœur. L’église devait se limiter au XIVe s. au vaste rectangle de la nef, terminé par un chevet plat; c’est à la fin du XVIe s. ou au début du siècle suivant qu’elle a été dotée d’ un chevet semi-circulaire, tandis qu’en 1692 était construit au sud le bas-côté. La majeure partie de l’édifice est construite en moellons irréguliers, à l’exception de la tour, en moyen appareil, plus soigné. L’élévation extérieure est dominée par le clocher de type « toulousain » que l’on peut dater du XVe s. : au-dessus du massif carré du premier niveau s’élèvent un étage de plan carré et trois étages de plan octogonal. Le passage du carré à l’octogone est assuré par l’intermédiaire de trompes de brique, chaque niveau est souligné par un cordon horizontal en larmier. Au dernier étage ont été ouvertes trois fenêtres. Une galerie ajourée en béton a été placée malencontreusement sur la plate-forme supérieure, mais cet ajout regrettable pourra être remplacé ultérieurement. La base du clocher est voûtée sur croisées d’ogives. L’actuel auvent, appelé fréquemment « emban », date du XIXe s.: il repose sur des colonnes cylindriques qui ne sont pas sans rappeler l’architecture des halles, ou même des lavoirs ruraux. La retombée du toit est ornée d’un motif formant frise en bois, comme en possèdent nombre de villas de loisir. Beaucoup plus banales sont les ouvertures de la nef et du chœur qui ont été agrandies en 1899, voire créées ex nihilo. Sous l’emban s’ouvre une porte qui donne accès à la base du clocher et, au-delà, à l’édifice, sous un porche dont l’arc brisé est appareillé. Il est garni de deux vantaux ornés de rosaces en fort relief et de deux panneaux représentant saint Benoît et saint Jean-Baptiste. Au revers de cette porte, le tambour d’entrée, couvert en dôme, est un bel ouvrage en bois, orné de croix de Malte. Une tribune de bois a été construite au revers de la partie occidentale. Il fallut attendre 1880 pour que soient décidés des travaux de réfection de l’intérieur de l’édifice qui alors a été entièrement refait sur le modèle de certaines chapelles conventuelles: la nef et le chœur sont couverts d’un lattis en anse de panier très surbaissée, retombant sur des pilastres simples. Au XVIIIe s., les murs et la voûte du vaisseau principal avaient été divisés en panneaux par des cadres de stuc : la voûte et le mur sud conservent seuls cette décoration, mais sur la voûte du chœur ont été peints en 1882 les emblèmes de la Foi, de l’Espérance et de la Charité par un certain Peyruquéou de Saint-Sever. L’édifice conserve un mobilier de qualité, notamment un autel peint en faux marbre ainsi que les éléments du retable majeur, inscrits à l’Inventaire Supplémentaire en 1986 ; les vantaux de la  porte  d’entrée  sont  classés (décembre 1989). Le sol est couvert d’un carrelage de terre cuite. En raison de l’humidité qui a pénétré les murs et altéré les enduits, des travaux urgents de maçonnerie, de charpente et de couverture devaient être entrepris. La Sauvegarde de l’Art français a versé en 1998 une subvention de 120 000 F à la commune pour participer à ces travaux d’urgence.

Fr. B.

 

 

 

 

 

Le projet en images