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Les dimensions importantes de l’église de Bourgeauville attestent l’importance du village autrefois. Placé sous le vocable de saint Martin, l’édifice  est  orienté  et  en  forme  de  croix  latine, avec  une nef unique de deux travées précédée d’une tour à  plan  carré  et prolongé par un chœur de deux travées se terminant par une abside semi-hexagonale,  masquée  en  partie  par  l’adjonction d’une  sacristie au XIXème s. La partie  la  plus  ancienne  de  l’église  est  la nef  qui conserve une belle porte  en  plein  cintre  qui  servait  d’entrée au  sud au  XIIème s.  et  qui  depuis  a  été  obstruée.  Le  faux  transept  est  formé de deux chapelles construites sur la dernière travée romane à  la charnière des XIVème et XVème s. Quant au chœur, il a été complètement reconstruit au XVIIIème s., comme en témoigne une inscription de 1779 gravée sur l’arc triomphal.  Les  voûtes  en  plein  cintre  de  la nef sont en bois blanchi à  la  craie.  Celles  du  transept  ont  été remplacées  par un couvrement en plâtre établi  sur  des  lattes  avec entraits.  Chaque mur pignon du transept possède une large fenêtre à réseau gothique flamboyant. Celle située au nord, plus ancienne, pourrait avoir  été percée au XVème s. La fenêtre ouvrant sur le  pignon  sud  est formée de trois lancettes surmontées d’un  remplage  flamboyant.  À l’extérieur, les murs latéraux sont ornés d’une corniche à  modillons et  d’un bandeau mouluré  à  mi-hauteur  interrompu  par  les ouvertures  percées aux XVIIème et XVIIIème s. Ils sont épaulés par des contreforts plats. Ceux  qui   flanquent   les  angles  saillants  du   transept  sont  à ressauts.

Le  pignon   occidental   a  été   inclus  au   XVIème    s.  dans  une   tour  de taille impressionnante pour une modeste paroisse de campagne qui aurait sans doute dû porter une flèche en pierre. L’actuelle pyramide en charpente couverte d’ardoises est une réalisation du XVIIIème s. De plan carré, la tour est également flanquée de grands contreforts saillants aux angles. Elle possède quatre niveaux de bandeaux moulurés.  Sur la façade sud, une fenêtre étroite trilobée est un  vestige du  XVème s. Afin de préserver cet intéressant édifice, des travaux de consolidation des structures se sont avérés nécessaires. La Sauvegarde de l’Art Français a participé pour la somme de 100 000 F en 1992 à la réfection des maçonneries particulièrement dans les  parties  hautes du clocher. Pour restaurer le remplage flamboyant  de  la  chapelle sud, la Sauvegarde de l’Art Français a donné 70 000 F en 1994.

D. B

Le projet en images