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L’église de Bournazel, placée, sous le vocable de saint Barthélemy, est de fondation ancienne, puisque l’un des plus premiers textes la mentionnant date de 1136, époque à laquelle le chapitre de Sainte-Cécile d’Albi est confirmé dans sa possession. Mais l’édifice dans son état actuel remonte pour une grande part à la fin du XVe, voire au début du XVIe siècle. Une description de 1845 mentionne que l’église, « voûtée dans le genre gothique » est alors « en assez bon état », malgré la nécessité de réparations des toitures. C’est en 1875 cependant que l’édifice connaît une très importante campagne de restauration. Durant tout l’Ancien Régime, la cure était à la nomination de l’évêque d’Albi cependant, en raison de la proximité géographique, Bournazel a toujours entretenu des liens étroits avec la cité de Cordes. De plan très simple, l’église, à vaisseau unique, comprend une nef de trois travées, d’inégales dimensions, et se poursuit par un chœur, légèrement surélevé, d’une travée droite se terminant par une abside à pans coupés. Deux chapelles latérales dessinent avec la travée de la croisée une sorte de faux transept. Un clocher-porche permet à l’ouest l’accès à l’édifice. Il est flanqué d’un escalier hors-œuvre menant à la tribune qui occupe le premier niveau du clocher. Une sacristie a été édifiée le long de la façade nord, dans le prolongement de la chapelle. Le chevet est ceint de contreforts peu élevés qui donnent à penser que l’église a été surélevée au moment de son voûtement. L’édifice est construit en blocage de moyen appareil irrégulier, recouvert d’un enduit disgracieux sur la façade occidentale et la première travée de la nef. Cette intervention correspond à la campagne de   1875, au cours de laquelle on entreprit de reprendre dans sa totalité le massif occidental et de surélever, voire d’édifier le clocher-porche, de plan carré à sa base et de forme octogonale au niveau du beffroi, couronné d’une flèche d’ardoise à huit pans. À l’intérieur, l’église est voûtée sur croisées d’ogives ; les nervures possèdent un élégant profil. Le chœur pour sa part est couvert d’une voûte sexpartite. L’édifice est peu éclairé ; les ouvertures de la première travée de la nef ont été reprises au XIXe s. ; les plus anciennes sont celles qui ont été percées dans chacun des deux pans coupés du chœur. L’œil est attiré par l’élégant décor polychrome qui a été réalisé au XIXe s. sur les murs et les voûtes de la troisième travée de la nef et du chœur ; l’azur étoilé peint sur les voûtains contraste heureusement avec les décors de rinceaux produits sur les ogives et les piles. Pour la réfection de la couverture, la reprise des maçonneries de la sacristie et la pose d’un nouveau beffroi et d’un paratonnerre, la Sauvegarde de l’Art français a octroyé une subvention de 50 000 F en 1998.

  1. G.-C.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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