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Sur la commune actuelle de Bussière-Nouvelle dont l’église paroissiale, du XIIe s., dotée d’un intéressant mobilier classique, dépendait de l’abbaye d’Évaux, existe au midi un hameau dit Blavepeyre (Blavapeyra, Blavapetra, à la fin du XIIe siècle). C’était, à l’origine, une cure de l’archiprêtré de Combraille, qui appartenait à l’ordre de Malte. La paroisse, devenue commune, fut supprimée en 1842 et rattachée à Bussière-Nouvelle.

Bâtie au sud du hameau sur le site boisé d’un cimetière disparu, la chapelle Saint-Jean-Baptiste est un édifice modeste et attachant, d’une longueur totale de 17 m, de forme rectangulaire avec plafond à poutres apparentes sous une toiture aiguë à deux pentes, et sa reconstruction, à l’époque classique, s’appuie sur l’église médiévale des Hospitaliers, dont ne subsiste qu’une suite de tombes plates gravées d’une croix de Malte, d’un calice, d’un écu et d’un glaive…

La porte occidentale, en arc brisé, simple est modeste et les fenêtres, sans style, sont rectangulaires et de taille différente. Le pignon de la façade est sommé d’un clocheton carré sous courte flèche en charpente. Tel quel, ce petit sanctuaire, qui a reçu au XVIIIe s. quatre grandes figures à fresque représentant les Évangélistes, était le lieu de rencontre d’une fête villageoise pour la Saint Jean-Baptiste, avec repas champêtre autour d’un feu, procession, puis bal populaire, animation que la restauration récente de l’église a amené la municipalité à faire revivre.

Pour participer à la restauration de la charpente et de la couverture, la Sauvegarde de l’Art français a accordé 6 000 € en 2008.

Pierre Dubourg-Noves

Le projet en images