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Paroisse limite de deux provinces, Buxeuil dépendait pour le spirituel de l’archiprêtré de Châtellerault et pour le temporel de l’élection de Loches  en  Touraine.  L’église  dédiée  à saint  Pierre, située sur la rive gauche de la Creuse, marque le passage  sur  cette rivière de la voie antique d’ Amboise à Poitiers,  qui  traversait sur  la rive droite l’agglomération proche de  Balesme (actuellement  commune de Descartes) dont l’église est placée sous  le  même patronage. Les vestiges du donjon voisin des seigneurs de Buxeuil avaient été emportés par la crue de 1530. Les seigneurs  avaient  droit de patronage dans l’église qui subit de profonds aménagements au XVIIème s. (suppression du  gisant  Renaissance  de  Joachim  de  Cherzé en  1668) et au XIXème, époque où l’on remplaça la  construction hétérogène  des siècles passés par un  édifice  néo-roman  conservant  cependant  le massif occidental : un  grand  pignon  comportant  un contrefort  central, dont la taille inhabituelle s’explique  peut-être  par  les  fortifications  disparues  du  voisinage,  et  un  beau  clocher percé  d’ouvertures en plein cintre et dont  la flèche de  pierre de plan  octogonal  est amortie à sa base par quatre clochetons  ornés  de  trilobes  sans  doute  du XIIIème ou XIVème s. La Sauvegarde de l’Art Français a contribué à la restauration de cette flèche et des parties hautes du clocher en donnant 100 000 F en 1993.

Ph. Ch.

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