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Conçue pour résister aux vents les plus violents, la chapelle Notre-Dame de Rocamadour dresse sa silhouette massive dans l’un des plus beaux sites de Bretagne, le sillon de Camaret qui commande l’entrée de la rade de Brest. C’est un édifice bâti en 1527 mais presque entièrement reconstruit après les combats navals qui la ruinèrent en 1597. Son plan est très simple : une nef à trois vaisseaux prolongée par une travée carrée de chœur, avec, au nord, une petite sacristie. La façade, scandée par quatre contreforts, est ouverte d’un portail en plein cintre orné d’un gâble en accolade. Elle est surmontée d’un petit clocher dont la flèche a été brisée par un boulet lors d’une tentative de débarquement de la flotte anglo-hollandaise en 1694 et n’a jamais été reconstruite pour garder le souvenir de cet épisode. Les collatéraux sont éclairés par des baies à double ébrasement sans remplages. La pierre jaune de Logonna a été utilisée pour les travaux de reconstruction du xviie s., mais certains entourages de portes et de fenêtres en granit noir semblent être des remplois provenant de l’édifice primitif. Un grave incendie, en 1910, a ravagé la chapelle. La charpente et la voûte lambrissée, entièrement consumées, ont été reconstruites avec le louable souci de restituer l’état ancien. La chapelle conserve un petit retable du xviiie s. et un bel ensemble d’ex-voto marin.

Les travaux ont porté sur la réfection des couvertures en ardoises et des maçonneries brûlées, surtout du côté nord, par le fouettage des eaux salées. La Sauvegarde de l’Art français a versé en 1986 une subvention de 50 000 F pour cette campagne de restauration.

Le projet en images