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Perchée à 1 100 m d’altitude sur des rochers presque inaccessibles, la petite chapelle Saint-Eutrope de Nougayrol fut construite au xiie s. par des bénédictins de l’ordre de Cluny pour y abriter le tombeau du saint. Elle remplace un sanctuaire du vie s. bâti pour honorer la mémoire de ce personnage, inhumé sur la colline de Castanet-le-Haut, où la tradition dit qu’il aimait à se retirer pour prier. Bien que diminuée de moitié au xixe, la chapelle actuelle est un témoignage intéressant de l’art roman. Elle se présente sous forme d’un rectangle orienté de 6,90 m sur 2,70 m, voûté en berceau plein cintre. Le chœur, voûté plus bas que la nef, est de forme carrée. L’arc triomphal est plus bas que les voûtes. Au sud, s’ouvrent une porte et une fenêtre basse à ébrasement intérieur. Un buste reliquaire abrite encore deux petites reliques de saint Eutrope.

Un clocher-mur, percé d’une seule ouverture, domine une toiture en lauzes pour laquelle la Sauvegarde de l’Art français a accordé une subvention de 40 000 F en 1988 afin de mettre hors d’eau la chapelle et l’ermitage situé en contrebas à l’est et qui desservait autrefois la chapelle. La situation escarpée du bâtiment a rendu particulièrement délicat l’approvisionnement du chantier qui a dû se faire en partie par hélicoptère.

Le projet en images