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L’église Saint-Pierre, située au cœur du village, a été fondée à la fin du XIe siècle. Elle a subi d’importantes destructions en 1570 lors du passage des troupes de l’amiral de Coligny et a fait l’objet de plusieurs campagnes de travaux au cours du XIXe siècle. Elle fait partie d’une série d’une cinquantaine de petites églises rurales nivernaises à nef unique, couvertes en charpente et à transept saillant dont la croisée est surmontée d’une cou­ pole. Elle s’apparente, entre autres, aux églises de Verneuil, Béard, Lanty, Chaumard, Azy-le-Vif, Lucenay.

La nef, composée de quatre travées, était sans doute à l’origine couverte d’une voûte lambrissée, remplacée en 1845 par une voûte en plein cintre en plâtre, avec entraits et poinçons apparents. La nef est éclairée par d’étroites baies dépourvues de mouluration, placées très haut, presque sous la cor­ niche du toit. La nef communique avec la croisée du transept par un grand arc en plein cintre et avec les croisillons par deux petits passages en plein cintre, pratiqués derrière les piles de la croisée. Cette disposition, dont on rencontre quelques exemples en Berry, est appelée « passage berrichon ». Les quatre arcs de la croisée du transept reposent sur des pilastres dont les impostes sont ornées de simples billettes. Le chœur, plus étroit que la nef, est terminé par une abside en hémicycle encadrée de deux absidioles ouvrant sur les croisillons du transept. L’abside est éclairée par trois fenêtres en plein cintre, chaque absidiole par une fenêtre.

A l’extérieur, la nef et  l’abside  sont  épaulées  par  des  contreforts  plats. Un clocher carré à un étage s’élève à la croisée du transept. Il est percé, sur chacune de ses faces, par une baie géminée dont les arcs retombent sur de simples piédroits et sur deux colonnettes jumelées centrales. Datée de 1581, la cloche présente un décor de médaillons  avec des figures de saints et porte le nom du fondeur, Nicolas Vallet. Une tourelle, située au nord, abrite l’escalier du clocher. La façade ouest, contrebutée par deux puissants contreforts, se dresse au sommet d’un important emmarchement. Le portail, remanié à la fin du XVIe s., s’ouvre sous une haute archivolte romane ornée d’un motif de cordes et de billettes d’où émergent des têtes stylisées. Il est surmonté d’une baie en plein cintre.

Après avoir fait l’objet de nombreuses interventions au XIXe s., la charpente et la voûte en plâtre de la nef ont été reprises en 1925. En ce qui concerne le mobilier, on peut signaler l’exécution par le maître-verrier Lobin de Tours, en 1859, des vitraux du chœur, celle d’un autel néo-byzantin en 1880 et celle des fonts  baptismaux  en  1814. Une statue  en  bois doré du XVIIIe s. représentant saint Hilaire, évêque de Poitiers, a été classée Monument historique en 1976.

La couverture et les maçonneries du clocher étaient à reprendre. La Sauvegarde de l’Art Français a accordé une subvention de 120 000 F,  en 1996, pour leur restauration.

J. M.

Le projet en images