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L’église Saint-Pierre de la Salle, église paroissiale de Cessenon, a été construite dans les premières années du XIVème s. à l’emplacement d’un prieuré bénédictin de Saint-Pons remontant à 972. Le nom de la Salle est celui des terres vendues par Philippe Le Bel afin de pourvoir à l’agrandissement de la chapelle originale. Selon des conditions fixées par le roi, elle fut incorporée dans le système de fortification du château. Détruite pendant les guerres de religion, elle fut rebâtie à la fin du XVIème s. Une vaste nef de 16 m de large et 18 m de haut est divisée en six travées et bordée par des chapelles latérales au niveau des 4e et 5e travées. Elle précède le chœur surélevé de deux marches. L’abside en hémicycle est séparée du chœur par trois marches en arc de cercle. Les travées de la nef couvertes d’une voûte sur croisée d’ogives sont séparées par des doubleaux en arc brisé reposant sur des colonnes engagées. L’arc triomphal est également en arc brisé. De la clef de voûte du sanctuaire qui porte la date de 1612 retombent huit arceaux. Les chapelles situées au sud ont également reçu un voûtement sur croisée d’ogives. Celles situées au nord sont couvertes par une voûte en berceau transversal. La nef est peu éclairée. Elle reçoit le jour d’un grand oculus percé dans la façade au-dessus de la porte d’entrée et de baies étroites et ébrasées en arc brisé. La porte d’entrée incluse dans un portail qui est peut­ être le seul vestige de l’époque romane, possède une ferrure curieuse, le support de la gâche étant constitué par une pièce d’armure. La porte latérale ouvrait sur un cimetière aujourd’hui disparu. Cette église qui à l’extérieur conserve encore d’épais contreforts était flanquée d’un clocher qui marquait l’entrée du village et qui fut détruit au XVIIIème s. Une chaire en marbre et pierres de couleur, d’inspiration italienne, est sans doute contemporaine de la reconstruction du XVIème s., ainsi qu’un bénitier. Pour la remise en état des murs imbibés de salpêtre et d’humidité de ce monument inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, la Sauvegarde de l’Art Français a versé en 1990 une subvention de 100 000 F.
D. B.

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