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Eglise Saint -Laurent. Challes dépendait avant 1789 du doyenné et de l’archidiaconé de Montfort-le-Rotrou. Le village est mentionné dans un texte du IXème s. (Calla) tandis que  l’église est citée  pour la première fois dans  un  texte de 1103. L’édifice en forme de croix latine, avec transept et chevet plat possède un clocher  de section carrée qui  semble dater de  la fin du  XIVème ou  du commencement du XVème siècle. Ce dernier est situé à l’angle du mur nord de la nef et du transept. Il porte une flèche de charpente. L’église romane était construite en petit appareil de pierres cubiques de  roussard dont il  demeure  des éléments dans le mur nord de la nef. Il semble d’après les fouilles  conduites au  siècle dernier qu’elle possédait une abside en cul-de-four et un transept avec deux absidioles orientées.  L’édifice fut  largement reconstruit  et agrandi au XVIème s.  en moellons avec angles appareillés et façades enduites. La reconstruction commença par le chœur qui se compose d’une seule travée de sept mètres sur huit mètres et se termine par un mur droit. Il est couvert d’une voute en berceau ornée de caissons. Ce chœur était primitivement éclairé par trois fenêtres plein cintre, l’une à l’est, les deux autres au nord et  au sud. Celle du  chevet fut  masquée par le retable placé au XVIIème siècle. Au sud subsistent une niche surmontée d’un baldaquin en pierre, qui avant 1789 abritait la statue de saint Christophe  et  une piscine  partiellement  murée surmontée  d’une  coquille. Le transept a été construit dans la même campagne que le chœur, la  croisée est voûtée sur croisée d’ogives. La reconstruction de la nef fit l’objet  d’un  marché (3 avril 164 3). La nef est  éclairée par  deux  fenêtres. Dans  le  mur nord, une porte  est surmontée d’une  niche  analogue à  celle  du  chœur,   à  sa gauche  se trouve une sorte d’enfeu avec une épitaphe datée de 1540. Dans la partie supérieure de la nef, des peintures découvertes à la fin  du XIXème s.  représentent  des scènes de la vie de saint Martin, saint  Mammès  et saint  Hubert  ainsi que les Dix Commandements sur les Tables de la Loi. La  façade principale fut  consolidée en 1772 et 1776 par des chaînages. Le retable du chœur fut commandé en 1671 : sa construction achevée en 1677 est datée par une inscription. Les  deux portes latérales, qui donnent accès à  la partie  arrière  du retable, ont  surmontées de deux niches abritant une statue de saint Sébastien  et  une  de saint Laurent.  L’autel actuel, parfaitement  documenté par  les textes, date de 1760 ; il est l’œuvre du sculpteur Lebrun. On sait qu’il  fut peint  et doré  en  1785 et 1786. Au-dessus de l’autel l’Adoration des Bergers est du XVIIème siècle. Une  campagne de consolidation a été conduite sur l’ensemble de l’édifice. Elle portait principalement sur la charpente, la couverture et la reprise des arases des maçonneries. La Sauvegarde de  l’Art Français  a accordé une  subvention  de 200 000 Fen 1995.  Pendant l’exécution  de  ces travaux une peinture décorative en grisailles a été mise au jour sur  le mur-pignon  du  chevet. On  peut  la dater de la fin du XVIème ou du début du  XVIIème siècle. La  construction de  la sacristie au XVIIIème s. a entraîné sa disparition en partie basse tandis que la partie haute était dissimulée sous un enduit.

Le projet en images