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Église Saint-Étienne. Le vocable permet de supposer l’existence d’une agglomération gallo-romaine et l’implantation très ancienne du culte chrétien et d’un édifice consacré au premier martyr, le diacre Étienne.

Le voisinage du château explique l’importance relative de la construction à la fin du Moyen Âge. La double nef devrait inciter à définir un double culte prioral et paroissial, que le vocable de Saint-Mesmes à côté de Saint-Étienne pourrait confirmer.

L’édifice est dans sa majorité de la fin du Moyen Âge. Il comporte cependant une nef basse que l’on n’a voûtée que tardivement au XIXe s., mais dont le mur gouttereau nord conserve deux petites fenêtres romanes murées, et une nef haute de deux travées et chevet pentagonal dont les ogives et doubleaux retombent sur de longues colonnes engagées à bases prismatiques. L’élégance et l’élévation de cette partie correspondraient à une vocation collégiale ou monastique, ou du moins à une volonté seigneuriale de reconstruction. Le bas-côté sud, comme la nef, garde un caractère plus modeste et rustique. Un clocher de charpente est implanté sur la première travée de la nef basse. D’importants travaux sous le Second Empire, en particulier dans la réfection des voûtes en brique et des enduits, ont permis de redonner à cet ensemble complexe une apparence d’unité, mais réduit les possibilités d’une analyse archéologique plus approfondie. Les fouilles demandées à l’occasion des travaux de drainage peuvent corriger une partie de ces lacunes historiques.

La Sauvegarde de l’Art français a accordé en 2002 une aide de 8 000 € pour faciliter l’exécution de ces travaux ainsi que pour la réfection de la charpente et de la couverture.

Ph. Ch.