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La commune de La Chapelle-du-Bois est située à la frontière du Maine et du Perche que sépare sur cette commune le cours d’un modeste ruisseau, le Moire, comme le montre le censier de la seigneurie de la Ferté-Bernard. L’église Sainte-Madeleine n’est mentionnée dans ce document qu’au début du XVe siècle ; son nom apparaît au XVIe et au XVIIe s. à l’occasion de la fondation de chapelles seigneuriales, ou d’aménagements mobiliers, comme la mise en place d’une poutre de gloire. En 1725, des travaux plus importants portent sur le porche et l’ancien clocher ; l’actuel clocher date de 1840. C’est entre 1875 et 1890 que furent conduits des travaux de restauration par l’architecte manceau, Pascal Vérité. Le mur-pignon occidental fut démonté jusqu’à la limite supérieure du portail, puis il fut remonté et orné d’une rosace dans la partie supérieure. Les murs de la nef furent exhaussés de 60 cm pour établir un nouveau lambris qui fut calé sur la corniche de pierre. Au sud et au nord, chacune des trois travées formant les collatéraux fut couverte d’une voûte, pierre et brique, sur croisées d’ogives. Des fenêtres furent ouvertes au sud, sur le modèle de celle de la troisième travée à trois lancettes, qui datait du XVIe siècle. Pour le collatéral nord, le modèle suivi a été celui de la fenêtre à meneau de la deuxième travée. Le lambris du chœur fut peint par Renouard, tandis que le décor des voûtes et des fenêtres des collatéraux et du chœur sont l’œuvre du sculpteur Cottereau, vers 1880-1890.

Au terme de ces « normalisations », la silhouette de l’édifice ressemble à de nombreuses églises sarthoises des XVIe et XVIIe s., avec son clocher sommé d’une flèche en charpente, élevée au-dessus de la travée occidentale de la nef, et un collatéral au sud, dont l’élévation est scandée par trois murs-pignons, au profil aigu. L’édifice se compose d’une nef flanquée de deux collatéraux voûtés et d’une abside semi-circulaire. Le portail « roman », inséré dans un modeste massif de maçonnerie, a probablement été remonté lors des travaux de la fin du XIXe siècle. On y accède par une volée de marches qui témoigne d’un changement de niveau du sol de la place. La porte est entourée de deux arcades ornées de bâtons brisés, d’un tracé assez sommaire. Elle s’ouvre sous deux voussures retombant sur de courtes colonnes sommées de chapiteaux à feuillages, l’un d’eux semble orné d’une sirène bifide ( ?).

L’église possède une statue de Vierge à l’Enfant du XVIe s., un Christ en Croix du premier quart du XVIIe s. et un vitrail du XVIe s. représentant saint Jean-Baptiste, sainte Barbe et une Vierge à l’Enfant. Les vitraux ont été restaurés au XIXe s. par l’atelier du Carmel du Mans, puis par l’atelier Avice.

Pour aider à la réfection de la couverture de l’abside, de la nef et du bas-côté nord, ainsi qu’à la restauration des façades, la Sauvegarde de l’Art français a accordé en 2011 une aide de 15 000 €.

 

 

Françoise Bercé

 

 

 

 

 

 

Le projet en images