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La commune de La Chapelle-Saint-Laud est située au nord-est du département du Maine-et-Loire, à quelques kilomètres au sud-ouest de Durtal, dans la direction d’Angers. L’agglomération principale est Bourgneuf, l’église Notre-Dame s’élève au bourg de La Chapelle, qui constitue un écart. C’est le comte d’Anjou, Foulques IV le Réchin (1067-1109), petit-fils de Foulques Nerra, qui dans cette grande période du monachisme angevin donne le territoire de La Chapelle au chapitre de Saint-Laud d’Angers pour y fonder une église et un bourg. La paroisse de La Chapelle prendra alors le nom du chapitre des chanoines de Saint-Laud. Ceux-ci possèdent les droits seigneuriaux sur la paroisse jusqu’au XVIe s. quand leur succède le baron de Durtal, signalé seigneur de la paroisse à la veille de la Révolution. Le premier curé mentionné par Célestin Port se nomme Garin, vers 1175. À la fin du XVIIIe s., la paroisse relevait du diocèse d’Angers, de l’archiprêtré du Lude et de l’élection de Baugé.

La construction de cette église « rustique » remonte au XIIe siècle. L’édifice, construit en moellons enduits et couvert en ardoise, comprend une nef unique s’achevant par un chevet plat. La nef, charpentée, possède des murs gouttereaux scandés par des contreforts et percés de baies reprises en arc brisé, en plein cintre et en anse de panier. L’édifice est couvert d’un toit à deux versants. Le mur-pignon du chevet est partiellement dissimulé par la sacristie. À l’opposé se dresse la tour-clocher carrée dont les deux tiers de l’élévation appartiennent à l’église primitive. La retraite du mur de l’étage de la chambre des cloches correspond très probablement à la campagne de travaux datée de 1771, mentionnée dans l’ouvrage de Célestin Port.

Chacune des faces est percée d’une haute et étroite baie en plein cintre tandis qu’un toit d’ardoise en pavillon coiffe la tour, renforçant son caractère particulièrement massif.

Le petit portail donnant accès à l’église constitue l’élément architectural le plus intéressant : en arc brisé, il est formé de deux ressauts appareillés surmontés d’une archivolte à retour, décorée de dents de scie. Au clocher est juxtaposée une tourelle d’escalier en vis, coiffée d’une toiture d’ardoise à pans.

L’église possède une belle Judith du XVIIe siècle.

La Sauvegarde de l’Art français a octroyé en 2001 une subvention de 3 811 €. Les travaux ont porté sur la remise en état du versant est de la toiture de l’église, sur la reprise de la charpente et la réfection de la couverture en ardoise de Trélazé, la toiture ayant été fortement endommagée lors de la tempête de décembre 1999.

P.-X. H.

 

Bibliographie :

C. Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, revu et mis à jour par J. Levron et P. d’Herbécourt, t. I, Angers, 1965, p. 657-658.

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