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Église Saint-Michel dépendait du diocese de Chartres. Un prieuré de l’abbaye de Tiron y avait été fondé en 1133 par le vicomte de Châteaudun Geoffroy et sa femme Helvise de Mondoubleau. Cette dernière a dû faire construire l’église actuelle vers 1140, après la mort de son mari, d’où le nom du lieu apparu dans les textes dès le XIIIe siècle. Le plan de l’édifice primitif est simple: une nef unique prolongée par une abside semi-circulaire. Une chapelle a été ajoutée au XVIe s. du côté sud. Les maçonneries assez grossières sont faites de moellons et rognons de silex, enduites d’un mortier de chaux et sable. Des pierres de taille en grès roussard encadrent les trois fenêtres romanes du mur nord et forment trois chaînages verticaux sur le chevet. La porte occidentale en plein cintre s’ouvre entre deux colonnettes à chapiteaux sculptés de feuillages sous une double archivolte. Une fenêtre à remplage flamboyant éclaire la chapelle sud et une ouverture du même type, qui a perdu son remplage, a été aménagée dans le mur sud du chœur. L’intérieur est couvert d’un lambris à entraits et poinçons apparents du XVIe siècle. Au revers de la façade, un massif de charpente supporte le petit clocher à flèche de charpente et d’ardoises. Le reste de l’édifice est couvert de tuiles plates. La décoration intérieure du XVIIe s. a été conservée : retable, stalles, table de communion, statues de pierre et de bois assez frustes. Jean Gry, menuisier de Vendôme, a fourni le retable du maître-autel en 1660 ; Pierre Janvier, peintre à Mondoubleau en 1661, la Résurrection qui le décore. Deux dalles funéraires du XVIIe s. y sont également conservées. La Sauvegarde de l’Art français a accordé 75 000 F en 1999 pour la restauration du clocher et d’une partie de la nef.

Ph.Ch.

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