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Située sur une hauteur dominant la vallée de l’Ain, la chapelle Saint-Sorlin dépendait au xiie s. d’un prieuré de l’abbaye de Saint-Claude. Pendant tout le Moyen Âge, elle servit d’église paroissiale pour une région comprise entre Charézier et le lac du Val. Mais au xive s., le village situé au pied de Mont Saint-Sorlin fut ravagé par les compagnies de routiers, et l’église fut peu à peu délaissée au profit d’autres chapelles. Au xviie s., les offices furent officiellement transférés à Charlier, et l’église interdite. Dès cette époque, la nef était détruite et le chœur à ciel ouvert. En 1834, un ermitage s’y installa et le chœur fut restauré.

La nef a été définitivement abandonnée et seule sa trace au sol en rappelle encore l’existence. L’arc triomphal a été muré pour devenir la façade occidentale, surmontée d’un clocher-mur à deux ouvertures, d’une hauteur insolite comparée à la taille de l’édifice actuel, mais qui devait être celle du clocher primitif.

L’ancien chœur est couvert d’une voûte en berceau légèrement brisé. Il pourrait dater d’une reconstruction du xve s., quoique construit dans un style roman très dépouillé. Les restes de l’ermitage sont encore accolés au chevet. L’ensemble, comme enfoncé dans le sol du cimetière qui l’environne, forme un site exceptionnel, où encore aujourd’hui, un pèlerinage se déroule au début de septembre.

Pour la restauration de cette chapelle, et notamment la réfection de sa toiture en lauzes, la Sauvegarde de l’Art français a versé une subvention de 20 000 F.

Le projet en images