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Situé au confluent de deux rivières – le Saulon et la Resaigne -, Coublanc est mentionné pour la première fois en 1120. Cette seigneurie a appartenu, à l’époque  moderne,  à la  maison  d’Anglure qui  y  disposait d’un  château, détruit sous la Révolution.

L’église de Coublanc, dédiée  à  saint Pierre  et  à saint Paul ,  était,  jusqu’en 1789,  un  prieuré bénédictin  qui  relevait de  l’abbaye  de Bèze, en Bourgogne. La paroisse ressortissait de l’élection  et  du bailliage  de Langres, dans la généralité de Champagne. Les parties les plus anciennes de l’église  de Coublanc   remontent  vraisemblablement  au   XIIème     siècle.

L’édifice se caractérise par un plan basilical. La nef, flanquée de collatéraux, compte  quatre travées. Elle est limitée par un transept peu saillant et prolongée par un chœur à chevet  plat  de deux  travées. La voûte  de la  nef,  réalisée en briques au  XIXème   s., est en berceau brisé renforcé par des arcs doubleaux reposant sur des  piliers octogonaux avec ébauches de chapiteaux à pans coupés  ; deux  d’entre  eux sont ornés de feuilles  places  et d’une  tête  de monstre.  Les  trois vaisseaux  du  chœur sont également voûtés en berceau brisé, type de voûtement rare dans le département. La croisée d’ogives du transept – modifiée au  XVIème  s. – retombe sur  des culots  coniques. Elle  supporte  un clocher  carré  percé sur  chacun  de ses  côtés (sauf au sud) d’une baie cintrée  pourvue  d’abat-son. Ce  clocher  est coiffé  d’un dôme surmonté d’une flèche charpentée octogonale ; les essences en bois qui le recouvraient jadis ont été remplacées par des  écailles  de zinc.  Un  long toit  en bâtière de tuiles plates couvre la nef et les bas-côtés dont les murs gouttereaux sont percés de baies cintrées au nord et au sud. Le mur-pignon de la façade occidentale est contrebuté par deux contreforts. Vers 1875, la porte d’entrée située dans la partie médiane de ce côté de l’église a été transformée. Elle s’ inscrit dans un arc en accolade et son tympan trilobé est aveugle. A proximité de ce portail, se dresse dans le cimetière circonvoisin, une « lanterne des morts », édicule de structure et de décor Renaissance, exceptionnel dans la région. Quatre éléments de son mobilier sont classés : deux panneaux peints et deux statues.

En 1995, la Sauvegarde de l’Art Français a participé  pour  60 000 F à la campagne de réfection du clocher.

J.-F. D.

Le projet en images