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Située au flanc d’un coteau dominant  la vallée  du  Grand Morin, l’église Saint-Léger de Châtillon impose par sa masse. La disparition du clocher, l’adjonction de contreforts  et  le murage  de  certaines ouvertures accentuent encore cet aspect austère. Si le chœur conserve quelques vestiges du XIIème s., notamment des colonnettes dont les  chapiteaux  sont ornés  de  feuilles d’acanthe,  l’édifice  est pour l’essentiel   le  fruit  d’une  reconstruction  du   XVIème     s. Il   se  compose d’une nef de trois travées formée d ‘un vaisseau central et  de  deux collatéraux,  d’un  transept non  saillant  et d’une travée  carrée  de chœur. Seul le vaisseau  central   de  la  nef  et   les   2ème    et   3ème  travées  du   bas-côté  sud ont conservé  leurs voûtes  sur  croisée d ‘ogives  :  très tôt,  du  fait de la situation particulière de l’église, des  mouvements dans  les  fondations ont provoqué des effondrements de voûtes. Des contreforts supplémentaires ont été placés à une époque ancienne contre le mur nord, aveuglant les ouvertures primitives, mais ils furent  eux-mêmes victimes de la pente des terrains et ont aujourd’hui tendance à se dé­ solidariser de l’ ensemble.  En 1850,  l’abbé Boitel  notait :  « ses murs et même ses contreforts se sont inclinés à l’extérieur ; ce mouvement occasionna la chute des voûtes et la chapelle de la Sainte-Vierge, du chœur, de la dernière travée du côté sud et même  du  clocher » .  En 1966, la municipalité de Châtillon avait dû faire  établir  un premier renfort de maçonnerie sous un arc du bas-côté nord,  la poussée  des voûtes de la nef n’étant plus contrebutée  après l’effondrement de celles  des bas-côtés. Afin de poursuivre cette consolidation par la reconstruction d’un arc doubleau, surmonté d’un  mur  boutant dans  le comble, et pour la reprise des voûtes de  la  nef, la  Sauvegarde  de l’Art  Français  a accordé  une  subvention de  30  000 F  en  1989. En  1991,  elle a accordé  50  500 F  pour  la  restauration  du beffroi  et  la réparation de contreforts.

G.-M. L.

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