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L’église de Chaumont, placée sous le vocable de saint Pierre, est dans son état actuel  en grande partie  une construction  du XVIIIème s., édifiée sur une structure vraisemblablement plus ancienne, du XVIème siècle. Circonstance plutôt rare, la reconstruction de l’église au XVIIIème s. est bien documentée.

L’édifice se présente sous la forme d’un bâtiment rectangulaire, de pierre de taille, de brique et de silex ; la nef, étroite et longue, de sept travées, se termine par un chevet plat. Une sacristie y a été adossée à une époque tardive, au cours du XIXème  siècle. La façade occidentale, surmontée d’un court clocher d’ardoises, est précédée d’un porche de charpente dont la facture très récente accuse une restauration malheureuse. En revanche, le portail occidental, au tracé brisé, est d’origine. A gauche, on observera une curieuse fenêtre surmontée d’un arc en accolade d’inspiration gothique.

Les sources d’archives, notamment un procès-verbal de visite et de réparations du 22 février 1729, révèlent que l’état de l’église au début du XVIIIème s. était fort mauvais et que les habitants répugnaient à participer à son entretien. Il est vraisemblable que cette première campagne de restauration ait été assez sommaire, puisque la présence de nouveaux procès-verbaux de réparations en matière de charpente et de maçonnerie (17 avril et 15 juin 1788) qui décrivent des travaux fort proches de l’état actuel de l’édifice, donne à penser qu’il fut dans sa majeure partie réédifié à cette date. Les murs anciens de la nef furent alors abattus et ceux du chœur repris et rehaussés. Les textes prévoient les matériaux qui devaient être utilisés, « cailliou et mortier de chaux et de sable » ; ils mentionnent bien la reprise entièrement neuve des ouvertures et la réalisation des chaînages de brigues.

Le mur du fond du chœur est occupé par un retable monumental dont la toile centrale, de bonne facture, représente le Baptême du Christ. L’ensemble fort riche, dans des tons azur, révèle un travail du XVIIIème siècle. En arrière et au-dessus du retable, sur le mur du fond du chevet, la représentation du ciel, conçue de façon quelque peu théâtrale, derrière un drapé de rideaux pourpre, traduit peut-être une intervention postérieure, du début du XIXe  siècle.

Pour la restauration du clocher donc la charpente présentait d’importants désordres, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé une subvention de 45 000 F en 1997.

E. G.-C.

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