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L’église paroissiale dédiée à saint Étienne appartenait au XIIIe s. à l’abbaye de Micy près d’Orléans. Elle a été reconstruite à la fin du XVe et au début du XVIe siècle. Elle se compose d’un long vaisseau de 35 m, large de plus de 9 m et terminé par un chevet à trois pans. Ses murs de moellons et de briques enduits sont renforcés par des contreforts en pierre appareillée. La corniche à la base du toit et les encadrements d’ouvertures sont également en pierre de taille moulurée.

Les fenestrages à doubles lancettes trilobées surmontées d’un bilobe en forme de 8 sont identiques, sauf ceux de la façade occidentale et de la fenêtre d’axe plus développés puisqu’ils comportent trois lancettes tout en reprenant la même modénature. On a ajouté au début du XVIe s. sur le côté nord une imposante chapelle seigneuriale et une massive tour-clocher munie de huit contreforts plats, deux sur chaque face, le tout bâti en brique. La pierre de taille est réservée aux contreforts du clocher et en alternance avec la brique dans les contreforts de la chapelle ; elle est utilisée pour l’encadrement des ouvertures, les fenestrages et les rampants du pignon de la chapelle. Un décor losangé de briques noires sur fond de briques roses a été préservé dans l’étage inférieur et sur une partie du pignon de cette chapelle. La chapelle était la seule partie voûtée de l’église, sans doute financée par Jean ou Claude d’Estampes, seigneur de la Ferté Nabert. Tout le reste de l’édifice était couvert d’une voûte lambrissée dont le remplacement par une fausse voûte d’ogives en plâtre a entraîné la disparition des entraits et poinçons et ruiné l’équilibre de la charpente. Ce décor plaqué, artificiel et froid des parties hautes prive ainsi le volume intérieur du jeu des entraits et poinçons. Ceux-ci, dans leur rythme, correspondaient aux ouvertures latérales et traduisaient la forte structure de la charpente qui protégeait l’édifice.

 

Une restauration d’ensemble est envisagée. Dans un premier temps, pour la chapelle nord, maçonnerie, couverture, charpente, la Sauvegarde de l’Art français a apporté en 2001 une aide de 30 490 €.

Ph. Ch.

 

Bibliographie :

F. Lesueur, Les églises de Loir-et-Cher, Paris, 1969, p.111-112.

Le projet en images

Giverny (27) Eglise Sainte-Radegonde - Sauvegarde de l'Art Français