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Église paroissiale Saint-André. Construite au XIIe s., modifiée aux XVe-XVIe s., l’église Saint-André, qui dépendait autrefois de l’abbaye de Charroux, est située au milieu du bourg de Clion. À l’origine, selon René Crozet, l’église consistait en trois travées voûtées d’un « berceau en plein cintre simple »: la nef, formant une travée, surmontée d’un clocher carré reposant sur de puissants piliers, percé sur chaque face d’une baie géminée sous une corniche décorée de modillons, couvert d’un toit d’ardoise et auquel on accède par une vis accolée au mur sud ; le chœur, percé de chaque côté d’une baie cintrée; l’abside semi-circulaire, voûtée en cul-de-four. Le chœur et le chevet sont rythmés extérieurement d’arcatures lombardes reposant soit sur des pilastres, soit sur des culots et soutenues par d’élégantes colonnes engagées formant contreforts. Le diamètre de ces colonnes décroît par des glacis successifs, ce qui leur confère un beau profil galbé. À la Renaissance, l’adjonction de six travées vint presque quadrupler la surface de l’église. La nef et le chœur furent doublés vers le nord de deux travées voûtées d’ogives à quatre branches, reposant sur des culots anthropomorphes. Cet ensemble fut à son tour doublé vers l’ouest de quatre travées voûtées d’ogives à huit branches. Les clefs de ces voûtes sont armoriées, parties au 1, losangé ; au 2, à trois lions passants. De puissants contreforts, contrastant avec ceux de la première église, soutiennent les travées nouvelles. Un appentis est accolé au mur sud de la première travée. La nouvelle façade, dissymétrique, est percée à gauche d’un oculus surmonté d’une haute baie, qui donnent la lumière du couchant aux quatre nouvelles travées septentrionales, et à droite d’un portail Renaissance décoré de chapiteaux corinthiens et de grotesques. Le portail est surmonté des statues de saint Pierre et de saint André. Au-dessus des ouvertures, une frise délimite un espace supérieur, celui du pignon, où prennent place des éléments de l’ancien tympan : le Christ et les quatre évangélistes, représentés sous la forme du tétramorphe. Mis à part le clocher, le reste de l’édifice est couvert de tuiles. Une chaire du XVIIe s. et un tabernacle du XVIIIe s. sont classés Monuments historiques. L’affaissement des fermes avait provoqué l’effondrement d’une partie de la nef; pour la réfection de la charpente et de la couverture, la Sauvegarde de l’Art français a versé en 1999 la somme de 60 000 F.

É. B.

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