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Église Saint-Pierre. Au pied du Vercors, le site fortifié domine la vallée de la Sye, petit affluent de la Drôme. Le vieux village, son château,  son  église  et  ses  maisons  ont  été  désertés  par les habitants après la Seconde Guerre mondiale. En 1964, le seul habitant était un vieux  berger  ;  vingt  ans   plus tard les habitants fondent l’Association des Amis du Vieux Cobonne ». En dix années, les remparts, le donjon, la fontaine du centre, le four banal sont réparés ainsi qu’une vingtaine de maisons de nouveau habitées. Il reste à terminer les travaux de l’église. Saint-Pierre, paroisse connue dès 1275, dépendait du prieuré voisin de Saint-Pierre-de-Gigors. Henri Desaye, conservateur du musée de Die, a bien  résumé  son  histoire.  Dans  la première moitié du  XIIe s.,  on  bâtit  l’édifice.  Lors  des troubles du XIVe s., pour fortifier le village, le mur nord de l’église est utilisé comme courtine du rempart. L’hypothèse de H. Desaye est que pour ériger le donjon, l’église a été amputée de son transept ; elle aurait alors été  fermée à l’est par un gros mur dans l’épaisseur duquel un étroit sanctuaire aurait été aménagé. Cet état est décrit dans une visite épiscopale en 1644. À l’extérieur, les murs gardent les traces de leur parement en petits moellons calcaires à joints fins, disposés en assises régulières. Les contreforts en talus sont postérieurs. Dans la façade, débarrassée de son crépi de ciment, s’ouvrent la seule fenêtre romane authentique et une porte qui semble remonter au XVe ou XVIe siècle. À l’intérieur, les trois travées de la nef sont voûtées en berceau ; les arcs doubleaux retombent sur des pilastres de plan rectiligne ; des arcs de décharge en plein cintre rythment les murs gouttereaux. En 1998 les travaux comportaient la réfection complète de la toiture, la reprise des maçonneries extérieures et des enduits intérieurs. Le décapage de ces derniers a fait apparaître des peintures murales (XVe s. ?) sur la voûte, les doubleaux et dans le chœur. Au revers de la porte occidentale, le tracé de l’arc du portail roman, caché par une maçonnerie, a été mis au jour. Le mobilier conservé comprend un bénitier creusé dans un chapiteau roman, une peinture du XVIIe s. (en cours de restauration) représentant un saint évêque et une cloche classée Monument historique. La Sauvegarde de l’Art français a donné 45 000 F pour la réfection complète de la couverture, la reprise de quelques maçonneries extérieures et la restauration des enduits intérieurs.

  1. C.

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