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L’église Saint-Christophe-Saint-Jacques de Cocherel a été bâtie en 1777, date inscrite sur la corniche du clocher. Elle succède certainement à un édifice plus ancien, car le village est déjà mentionné aux alentours de 1140 et plusieurs pierres tombales antérieures à la reconstruction de la fin du XVIIIe s. ont d’ailleurs été remises en place dans le dallage actuel de l’église. Il n’est en revanche pas assuré que les deux chapiteaux gothiques (début XIIIe s. ?) en réemploi à l’entrée du vaisseau central de la nef appartiennent à l’édifice primitif ; à en juger par la partie conservée de la corbeille, ils semblent avoir été destinés à surmonter un faisceau de quatre colonnettes, selon une disposition bien connue dans l’architecture monastique, mais rarement attestée dans les petites églises paroissiales.

L’édifice se présente sous l’aspect d’une bâtisse rectangulaire de moyenne dimension (25 x 15 m), sous une vaste toiture à deux pans. Une tour formant clocher surmonte l’entrée. La nef se compose de trois vaisseaux, séparés par une série de quatre piles rectangulaires à impostes ; l’élévation ne comporte qu’un seul niveau, celui des grandes arcades en plein cintre, le vaisseau central étant couvert d’un plafond assez bas. Le chevet ne se signale par aucun traitement architectural particulier, si ce n’est un léger empattement du mur oriental.

Laissé sans entretien pendant de nombreuses années, l’édifice se trouve aujourd’hui en assez mauvais état pour être fermé à la visite. La tour se fissure, ébranlée peut-être par les vibrations du beffroi des cloches, les murs des bas-côtés se déversent, un contre­ fort méridional ayant même failli s’écrouler ; la rupture d’un entrait a provoqué des désordres dans la charpente, et la tempête de décembre 1999 a emporté une partie des tuiles de la toiture, ce qui a encore fragilisé l’édifice. Plusieurs pièces du mobilier, comme des anges et une Vierge du XIVe s. signalés dans les notices antérieures, et qui faisaient pour partie l’intérêt de l’église, ont été évacuées. Il subsiste une petite Pietà classée M.H. (XVIe s. ?), réinsérée dans une composition pittoresque de la fin du XVIIIe, au-dessus de l’entrée du bas-côté nord.

La Sauvegarde de l’Art français a accordé une  subvention  de  80 000 F en 1999 pour permettre l’assainissement des fondations, la reprise d’un contrefort du bas-côté sud, le confortement de la charpente du comble et la réfection complète du système d’évacuation des eaux pluviales.

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